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éditorial du nº 1530

Le jeudi 23 octobre 2008.

Les ploutocrates sont rassurés, les flots de milliards promis par nos despotes avisés jouent leur rôle de déversoir pour endiguer la crise. La spéculation boursière peut reprendre son cours de long fleuve tranquille. Paraîtrait même que l’on aperçoit la culotte du zouave sous le pont de l’Alma. La main invisible du marché a fini de trembloter et retrouve sa mâle assurance, quant à celle de ma sœur…

Le comte-président de Naguy Bocsa, le grand organisateur des rencontres planétaires pour la refondation du capitalisme mondial, a époustouflé le petit monde de la finance en sortant de sa manche 360 milliards d’euros lui soit-disant ne coûteront rien aux contribuables. Alors que la grenouille de bénitier du ministère du Logement en est à gratter les fonds de tiroir pour pallier la diminution de son budget. Ce sont les logements sociaux qui vont en pâtir. Combien de SDF crèveront de froid dans la rue cet hiver, en fouillant les poubelles souillées de javel des restaurants à 300 euros le menu où se gobergent nos banquiers nécessiteux ? 925 millions de nos compagnons subissent la famine de par le monde. Les sommes investies pour tenter de sauvegarder les crapules qui spéculent sur leur misère suffirait à les nourrir pendant plus de dix ans ! Las, le capitalisme nous montre son vrai visage, une bande de pique — assiette boulimiques prêts à sucer jusqu’à la dernière goute de notre sang pour satisfaire leurs appétits démesurés. Nous n’avons plus les moyens d’entretenir ces parasites, il faut nous en débarrasser.

Il est grand temps pour nous, les « pue-la sueur » qui faisons tourner la machine, de reprendre ce qui nous appartient des mains de ces affameurs fauteurs de guerres.

Derrière ces salops se terrent les politicards de tous poils, prêts à profiter de la crise pour enrôler sous leur pouvoir les victimes déboussolée des répercussions de celle-ci. Après 29 c’étaient les fascistes, les nazis et autres Roosevelt, Staline, etc. partisans d’un État fort. Aujourd’hui quelle nouvelle doctrine vont-ils nous concocter pour maintenir le peuple en une masse incapable de se révolter autrement que par procuration ?

La chute du mur de Berlin a sonné le glas de la dictature au nom du prolétariat et inauguré l’hégémonie mondiale du capitalisme libéral.

Aujourd’hui ce beau modèle commence lui aussi à se fissurer. À nous, par nos luttes collectives solidaires, de lui porter le coup de grâce afin qu’il s’effondre lamentablement.