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Olivier reclus dans son NPA

Le jeudi 4 septembre 2008.

Olivier Besancenot préface Élisée et expose sa volonté d’ouverture avec les libertaires. Ainsi, libertaires et marxistes pourraient se battre côte à côte, contre le capitalisme et envisager un avenir commun. Mais déjà les dés sont pipés, ainsi alors que d’après lui les marxistes sont « suspectés » d’autoritarisme, les libertaires seraient « condamnés » à l’impuissance. Le lexique judiciaire tient de seul argumentaire et les libertaires sont déjà jugés avant même d’avoir à présenter leur dos aux baïonnettes. Impuissance face à leur manque d’autoritarisme pour prendre le pouvoir, peut-être… Il faut faire fi des divergences du passé, nous exalte Olivier ! Puisque le capitalisme est victorieux, il faudrait agir ensemble, d’autant plus qu’aucun courant politique n’a « supplanté » les autres. Comme si refuser toute idée de pouvoir était une méthode ou un savant calcul… Comme si la lutte contre toute forme de domination était une divergence du passé. Battre le capitalisme serait un but en soi, peu importe ce qui le remplacera… Il nous parle d’efficacité pour gagner. Voilà que les divergences du passé resurgissent ! Car nous n’avons absolument pas le même but. Pour les anarchistes, il ne s’agit pas de gagner le combat et de remplacer les dominateurs, mais de détruire toute forme d’exploitation.

Notre but est la liberté.

Du coup, contrairement à ce qu’annonce Olivier, le débat de fond est déjà esquivé. La question n’est pas à une union commune de direction de la révolution : nous voulons le fédéralisme intégral. Il ne s’agit pas, dans les quartiers ou les entreprises, de choisir de quelle couleur sera le papier toilette ou celle des lampadaires, si c’est pour laisser les décisions importantes à un nouveau parti, fût-il anticapitaliste.

Révolution !

La révolution, loin d’être un but en soi, est un moyen se débarrasser du
capitalisme. Reste à savoir ce que nous souhaitons mettre en place ensuite. C’est un choix de société que chacun a à défendre. Soit on considère que nulle organisation de la société n’est possible sans prise en charge par un pouvoir quelconque (par de super individus plus aptes que d’autres à vivre en société ?). Soit on considère que chaque individu est capable de prendre des décisions relatives à la vie en société et de les assumer, dans un cadre fédéraliste et autogestionnaire.

D’jo
Militant à la Fédération anarchiste