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éditorial du nº 1524

Le jeudi 11 septembre 2008.

Joseph Ratzinger, alias « le Pape », chef du minuscule État du Vatican, est invité cette semaine par le président Nicolas. Un naïf pourrait se demander pourquoi le chef d’un État laïc invite ce malfaiteur de l’humanité, gourou d’une des plus redoutables sectes de la planète, à venir célébrer le cent-cinquantenaire des hallucinations de Bernadette Soubirous à Lourdes. Ce naïf ne tiendrait pas compte des relations privilégiées qu’entretient le comte-président de Nagy-Bocsa avec cette organisation criminelle.

Pendant des siècles, les représentants de « l’Église catholique, apostolique et romaine » ont terrorisé le monde en imposant leurs diktats par la force à travers l’Inquisition qui fit des millions de victimes. Il y a peu encore, ils soutenaient les dictatures les plus infâmes d’Amérique du Sud et bénissaient les tortionnaires. Nicolas Sarkozy a affirmé lors de son discours à Latran que jamais l’instituteur ne remplacera le curé. Heureusement, car ce n’est pas son rôle ! Il doit éveiller nos enfants, alors que le curé les plonge dans l’obscurantisme. Lors de l’hommage rendu par la République à ses soldats morts pour les trafiquants de drogues afghans, il a été vu en train de faire le signe cabalistique de reconnaissance des adeptes de cette coterie. Ce signe de croix symbolise d’ailleurs la rédemption par la douleur, qui est une des croyances principales des zélateurs de ce dogme.

Tant que nos dirigeants resteront prisonniers de ce carcan mental qu’est la religion, notre société ne pourra pas évoluer. Ils continueront à nous gouverner en prenant modèle sur cette maffia qui depuis plus de deux millénaires prétend nous dicter notre conduite. Leur éthique est calquée sur celle de ces salops qui pensent que seule une élite peut savoir ce qui est bon pour la multitude.

Il n’y a qu’à voir les lois que nos gouvernements nous imposent. C’est bien parce qu’ils croient aux vertus rédemptrices de la douleur qu’ils ne remboursent plus les médicaments dits de « confort » ou qu’ils ont créé des franchises médicales. Si tu es pauvre, c’est que tu es fautif et il faut donc que tu rachètes tes fautes en souffrant. Le Revenu de solidarité active, nom ronflant appelant à l’action, n’a de solidaire que le nom et fait plutôt appel à la charité des classes moyennes pour soulager les patrons qui ne peuvent se permettre de donner un vrai emploi à ceux qu’ils exploitent.

Gageons que bientôt celui-ci remplacera les Smic dont nos patrons veulent s’émanciper.

L’État-providence dont on nous rebat les oreilles répand en fait sa manne plus sur les entreprises que sur les exclus de la société.