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éditorial du nº 1539

Le jeudi 15 janvier 2009.

Pendant qu’un froid cinglant paralyse nos infrastructures, c’est le froid glacial de la mort qui terrorise les habitants de la bande de Gaza. Encore une fois les combattants professionnels de Tsahal prétendent œuvrer pour la paix en massacrant indistinctement leurs homologues du Hamas et les civils – hommes, femmes, enfants et vieillards. C’est la guerre !

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale certains crurent possible de rendre la guerre acceptable à condition qu’elle respecte certaines règles. Ils définirent certains crimes de guerre, comme si la guerre elle même n’était pas un crime contre l’humanité ! Aujourd’hui, avec les guerres sur les cinq continents, de l’Afrique, à l’Europe du nord, en passant par le Moyen-orient ou l’Asie, ces règles ne sont plus respectées. Bombarder des écoles ou des hôpitaux, terroriser les population civiles en les massacrant ou en les affamant, est devenu pratique courante. Cela prouve que l’idée même de la guerre est inacceptable. Peut importe qui est l’agresseur et qui se défend. Que ce soit dans une armée nationale au service d’un État, ou dans une milice au service d’une organisation centralisée, nul ne devrait s’asservir au profit d’autrui. Accepter de tuer sous les ordres d’un chef, c’est s’exclure de l’humanité. C’est pourquoi il faut abolir toutes les armées. Elles sont une menace à l’ordre public plutôt qu’un garant de la paix.

L’enjeu de la guerre est la domination et l’exploitation. Si le Hamas aujourd’hui est l’ennemi à abattre de l’État d’Israël, nous n’oublions pas qu’il fut, en son temps une arme utilisée par ce même État contre le Fatah de Yasser Arafat. Tout comme les fanatiques islamistes afghans furent utilisés par les États-Unis pour contrer les Russes en Afghanistan.

Il n’y aura pas de paix dans le monde tant que certains chercheront à dominer et exploiter les autres. Derrière toutes les guerres se cache la guerre des classes, plus sournoise mais tout autant meurtrière. Et chez nous cette guerre fait rage. S’il paraît naturel aux salops qui nous gouvernent de mettre à la disposition des banquiers des milliards d’euros pour qu’il fassent tourner leur business, il est pour eux inconcevable d’augmenter le budget des hôpitaux…

Nicolas de Naguy Bocsa, dans sa quête de contrôle absolu veut supprimer les juges d’instruction, monopolisant de ce fait le droit d’enquête aux mains du seul pouvoir exécutif. Il faut dire qu’une fois leurs carrière politique mise en sommeil, nos politicards se reconvertissent plus souvent en conseillers aux émoluments faramineux qu’en médecins urgentistes !