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éditorial du nº 1540

Le mercredi 21 janvier 2009.

L’atrabilaire foutriquet que d’aucuns nomment l’omniprésident a déclaré à son entourage (propos rapportés par Le Canard enchaîné) qu’il resterait « zen » en 2009. Propos insensés évidemment quand on sait que ce troll est possédé par des Troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Dernière manifestation en date de la pathologie qui affecte ce très inquiétant personnage, une tirade incendiaire sur « les cheminots de Saint-Lazare qui ont pris les usagers en otages », tirade doublée d’invectives et de calomnies pour condamner Sud Rail, syndicat qui fait honneur à la classe ouvrière de ce pays. Nick le bavard aurait dû tourner sept fois sa langue dans sa bouche si l’on songe que le bravache bramait la chose suivante il y a seulement quelques mois : « aujourd’hui quand il y a une grève dans ce pays personne ne s’en aperçoit ». Conclusion : si ce nombril doté de la parole veut rester « zen », le plus sûr moyen d’y parvenir sera de puiser dans la pharmacopée pour y trouver des puissants sédatifs.

Une autre gueule d’empeigne, nous nommons ici Hortefeux — l’ex-ministre des expulsions — se rendra compte sous peu que faire face à des millions d’hommes et de femmes qui ne veulent pas être sacrifiés sur l’autel du capital est un exercice autrement périlleux qu’ajuster des coups de tonfa sur le crâne des sans-papiers en vue de les expulser. Ces tristes sires regretteront bientôt que des généticiens dévoyés n’aient pas réussi à cloner à grande échelle François Chérèque le jaune, car si tel avait été le cas, patrons et gouvernements battraient des mains, ravis qu’ils seraient de voir leurs chimères apposer signature au bas de tous les accords torchons qu’ils leur tendraient.

Le paysage hexagonal est sombre, néanmoins de belles lueurs d’espoir pointent à l’horizon. Si la classe ouvrière ne croit plus aux improbables paradis promis par des curés avec ou sans soutane, elle est encore moins disposée à subir la lente descente aux enfers que lui préparent les patrons et leur bras séculier : l’État.

Le vingt janvier, de l’autre côté de l’Atlantique, une main sur le cœur et l’autre sur la Bible, Obama aura juré de servir loyalement l’Amérique. Les médias feront assaut de dithyrambes. Moult glandes lacrymales s’épancheront à la vue de ce quasi « prophète » couvé des yeux par Wall Street et tous les nombreux lobbies qui campent à Washington ; sans oublier l’énorme clan militaro-industriel qui a si bien aidé les assassins à la tête de l’État hébreu à ensevelir sous des tapis de bombes les Palestiniens de Gaza.