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éditorial du nº 1550

Le jeudi 2 avril 2009.

Bling bling et titatas : On s’achemine vers un million de chômeurs supplémentaires pour la fin de l’année. Ça n’empêche pas notre guilleret « Gauleiter » d’éructer à Saint-Quentin des propos cyniques contre l’égalité, des fadaises méprisantes de commisération envers « la souffrance qui sait rester discrète ». Ça ne l’empêche pas, le foutriquet, d’avoir la « banane » et de se vanter de vivre « une époque formidable ». De l’autre côté –mais si près cependant – chattemite Delors s’apprête à « investir dans le social » :

Tremblez prévaricateurs et salauds de tout poil ! Les « démocraties », les vraies, celles qui ont peur du peuple, s’en protègent dans des bunkers, entourés par des hordes armées jusqu’aux dents, et cadenassent les malheureuses villes où elles préparent leurs mauvais coups : OTAN, G20.

Et la sinistre farce, la répugnante mascarade, l’ineffable tartarinade continue son show : le pompier pyromane (merci Baillargeon de l’image) se gonfle et se gonfle : Dans un roulement de tambour il se fait fort d’interdire les parachutes dorés et autres stock-options aux dirigeants des entreprises renflouées à coup de millions avec notre oseille. Il fait moins le bravache quand Natixis, dans une parfaite impunité, refile 90 millions d’euros à ses valeureux traders tout en licenciant 1 250 employés. Quant au bouclier fiscal, (une galanterie de Rocard peaufinée par l’UMP), pas question de le remiser sur l’étagère à sales blagues. Il nous coûte cependant la peau des fesses. D’après notre (excellent) confrère Le Canard enchaîné, une vingtaine de « quasi Rmistes » si l’on en croit leurs déclarations de revenus, mais disposant d’un patrimoine de plus de 15 millions d’euros, se sont fait rembourser la rondelette somme de 266 000 euros grâce à cet effarante disposition.

Mais qu’on se rassure, ce n’est pas une malheureuse gamine bouffée par les gentils clebs de ses gentils parents qui va nous faire oublier le principal : l’Ordre règne en Sarkozie. Les « bandes » dans le collimateur, Colonna en taule à vie (plus 22 ans incompressibles) et surtout Julien Coupat toujours à l’ombre, pour un dossier vide de chez vide. Les godillots des schupos en rut écrabouillent tout ce qui ose renauder. Comme dans toute république bananière, le fait du prince tient lieu de loi.