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éditorial du nº 1567

Le jeudi 8 octobre 2009.

Comment va le monde… il va ? Entre les catastrophes naturelles et les désastres politiques, le tableau n’est guère réjouissant. En Allemagne, Angela Merkel, chancelière victorieuse, va gouverner avec des « libéraux renforcés ». Est-ce que c’est mieux, l’aventure forcée avec l’ouverture tous azimuts de notre zébulon élyséen ? Celles et ceux qui choisissent régulièrement le goût de la sauce avec laquelle ils sont mangés, le savent peut-être, nous non.

Ce qui semble sûr, selon les spécialistes, c’est que le baron français de la distribution, Carrefour, envisage de se retirer du Brésil et de la Chine. Tiens, serait-ce une conséquence de la énième revisitation du Parti communiste chinois qui endosse une fois de plus de nouveaux habits ? La république a 60 ans et les dictons du Grand Timonier a fait place à un « capitalisme sous contrôle » ou plutôt une dictature « modernisée ». Nous avons ici le choix des appellations, celles que ceux qui vivent dans l’Empire du Milieu ne peuvent que subir… et y résister !

Dans notre Hexagone, il y a aussi du pain sur la planche. Le budget 2010 présenté par le gouvernement aggrave la casse de la Fonction publique. Les entreprises et les plus aisés reçoivent quelques cadeaux fiscaux (49 milliards d’euros) tandis que 34 000 postes supprimés font attribuer à l’État français la médaille d’or du chômage. Vu que le mouvement syndical européen est, trop souvent, en dessous du niveau de la mer, le Parlement européen se sent les coudées franches. L’allongement du temps de travail des routiers irait jusqu’à 86 h (56 jusqu’ici). Les syndicats de salariés (regroupés au sein de la Fédération européenne des transports) auraient intérêt à se retrousser les manches…

Sans être trop pessimiste, on peut noter que l’accent des médias est mis sur le nouveau slogan « Construire le rassemblement de la gauche sur les réalités populaires ». Nous croyons plutôt que les affaires et l’avenir de celles et ceux qui constituent le monde du travail ne passent pas par les urnes électorales. Il serait temps, à défaut de la marmite, de renverser la tendance.