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Amis lecteurs !

novembre 1970.

Le gala annuel de notre journal Le Monde libertaire aura lieu le 13 novembre dans la grande salle du Palais de la Mutualité.

Cette année, nous avons été obligés d’apporter quelques retouches à notre organisation. Cet ajustement nous a été imposé par l’attitude de certains éléments qui se réclament de l’anarchie, mais qui relèvent plus surement de la bêtise et qui essaient de transformer notre rassemblement annuel en une foire indigne de l’esprit de tolérance et de fraternité qui est la marque de notre philosophie libertaire.

Certes, c’est avec joie que nous voyons venir à nous des jeunes ; et nous comprenons que cette jeunesse manifeste son enthousiasme, voire sa réprobation, avec le caractère spontané qui lui est propre. Mais cette liberté que nous lui reconnaissons appartient à tous, et certaines manifestations où l’exhibitionniste et l’intolérance se mêlent ne relèvent plus de la liberté, mais des méthodes autoritaires voire fascistes.

Nous avons décidé d’y mettre fin ! Et nous emploierons pour cela les moyens appropriés. C’est une nécessité absolue car dans un rassemblement comme le nôtre, la provocation policière, la provocation politique ou simplement l’imbécillité, aussi restreinte soit-elle suffisent à importuner tous ceux qui sont venus pour voir un spectacle de qualité et encourager nos efforts pour la libération de l’Homme.

Cependant, il nous a semblé que cette fête étant notre fête à tous, il appartenait à tous nos amis d’en assurer le déroulement normal. C’est pour cela que nous faisons appel à vous, nos fidèles compagnons, et que nous plaçons notre gala sous votre sauvegarde. Personne mieux que vous qui soutenez nos efforts, et qui faites vivre notre mouvement anarchiste — qui sans vous n’existerait pas — n’est plus qualifié pour en assurer le déroulement normal.

Allons-nous continuer à voir un mince noyau d’inconscients détruire nos efforts qui sont concrétisés par un rassemblement où mutuellement nous nous donnons le courage et les moyens de continuer la lutte. Nous sommes persuadés que non ! Nous sommes persuadés que chacun d’entre vous saura faire le nécessaire pour que la fraternité continue à être la règle de nos sentiments et que la fête de notre mouvement reste la préfiguration des rapports que nous entendons instaurer entre les hommes libérés des servitudes de l’argent et de l’autorité.

En avant mes camarades pour que notre fête du 13 novembre reste le grand rassemblement libertaire qui étonne ceux qui ne nous connaissent pas.

Notre programme, sortant des sentiers battus du « commercial », du « trop vu » et « trop entendu », empruntera, cette année, comme à l’accoutumée, les chemins de la poésie. Le gala 1970 sera le festival des chansons contre ; et nos amis artistes l’émaillerons de leurs chansons les plus clairement engagées. Un spectacle de qualité. La Fanfare des Beaux Arts, au lever du rideau, nous plongera dans l’ambiance joyeuse et enthousiaste qui marquera ces quelques heures passées ensemble.

Soyez des nôtres, vous aiderez Le Monde libertaire, soutiendrez nos réalisations, assurerez la permanence de nos idées, et passerez une soirée pleine de gaieté, dans un climat chaleureux.

les administrateurs : Maurice Joyeux, Robert Pannier


Souscription octobre 1970

Varea, 5 ; Lavoise, 5 ; Hermant, 5 ; Esteban, 3 ; anonyme, 9,10 ; Faugerat, 30 ; Quer, 10 ; P.-V. Berthier, 5 ; Duval, 5 ; Malfant, 10 ; Bouffanais, 10 ; Lauza, 14 ; Gilbert, 5 ; Jordy, 20 ; Bianco, 4 ; Baillou, 5 ; Cosquer, 10 ; Cosa, 3,50 ; Bernard, 7,50 ; Christian, 23 ; Jo et Virginie, 50 ; Lacombe, 6 ; Bourdette, 3 ; Valentin, 15 ; Houguet, 2 ; anonyme, 10 ; Troquet, 2,20 ; Bartelletti, 16,70 ; Gérard, 2,75 ; Alain, 4,70 ; GLAS, 50 ; Archibald, 1,60 ; anonyme, 29,80 ; Louin, 0,62 ; anonyme, 7 ; Jean, 1,60 ; Jacques, 0,50 ; Yves, 4 ; Fredo, 3 ; Claudine Lemoine, 5,50 ; Gérard, 3,75 ; Margueritte Blanc, 20 ; anonyme, 1,70 ; Barenton, 10.