L’arroseur arrosé ou « monte là-dessus tu verras Montmartre » en passant par les tontons flingueurs ou James Bond, on a vu de bien drôles de choses, la semaine dernière, sur l’étrange lucarne. Au début on se demandait si c’était du lard ou du cochon, voire de la caméra cachée… En fait non, c’était tout simplement (sic) en plein Dubaï les agissements des services secrets israéliens (appelés Mossad) pour éliminer physiquement un représentant du Hamas palestinien. Comme aurait dit Pandraud (ministre de la Sécurité en 1986, il est présent dans la mémoire après la mort de Malik Oussekine, étudiant tué par des « voltigeurs »), sinistre bras droit de Pasqua, la vidéosurveillance c’est pas fait pour les chiens ! Nous, en ce doux pays de France, on croyait bêtement que c’était fait pour surveiller les délinquants en herbe…
Imaginons, chères lectrices et chers lecteurs, que chez nous des caméras supervigilantes filment plus qu’il n’est nécessaire des bavures policières de tout poil ! Pendant ce temps-là on apprend, par l’ancien quotidien de la rue de Lorraine à Paris XIXe, que Goldman Sachs, grande banque américaine, a « aidé la Grèce à maquiller ses comptes et à gagner des milliards en jouant contre l’euro ». Même (et surtout) dans le monde du marché, la guerre des gangs fait rage. Vous avez dit peace and love ?
Et pendant que les profits flambent, les augmentations de
salaire sont souvent proches de zéro. Le patronat cause de « sortie récession » mais à l’instar de sœur Anne, on ne voit rien venir. Alors les conflits se multiplient. À Ikea Paris-Nord (Gonesse) des travailleuses et travailleurs ont bloqué la semaine dernière l’entrepôt pour empêcher les camions de décharger. La direction avait proposé zéro pour cent d’augmentation pour 2010… À Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) dans l’entreprise Arcelor Mittal, question rallonge, rien en 2009, 1 % en 2010, alors que comme le déclare un syndicaliste CGT : « Heures supplémentaires défiscalisées, aide de l’État, Mittal gagne sur tous les tableaux. »
Bon, ça se remue aussi dans la gauche parlementaire, les régionales sont au bout du chemin. Dans ce cadre-là les têtes de liste du Front de gauche en Île-de-France activent les réseaux. Même dans le métropolitain francilien, des « crieurs » mènent « tambour battant une campagne souterraine ». Tout ça nous laisse, nous anarchistes, un peu dubitatifs, vu le peu d’espoir que nous avons en toutes les élections… On préfère les divers mouvements sociaux à Total. Le manque d’essence, c’est comme ça que ça a commencé il y a plus de quarante ans !