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éditorial du nº 1586

Le jeudi 11 mars 2010.

Alors que le fichier Edvige avait suscité un tollé dans l’opinion publique, alors qu’en 2008, le STIC (fichier de la police qui recense auteurs et victimes de procédures judiciaires) avait fait déjà fait parler de lui lorsque Bakchich avait publié les fiches de Johnny et de Jamel, c’est la campagne électorale qui relance le débat sur le fichage généralisé. Il ne s’agit, bien sûr, pas d’un débat de fond mais de forme, suite aux déclarations de deux maires UMP du Val-d’Oise à l’encontre de la tête de liste PS du même département pour les élections régionales. Ainsi, on apprend que la fiche Stic d’Ali Soumaré a été consultée entre trente et quarante fois par des policiers, avant les accusations portées à son encontre… Rien que ça. Il est sûr qu’avec la généralisation du fichage des informations, de la vidéosurveillance, des déplacements, etc., il vaut mieux avoir de bons amis policiers que l’inverse ! Sans compter quand ils jouent du flash-ball…

Côté emploi, la casse bat son plein, public, privé, les salariés se retrouveront dans la rue le 23 mars, pour une nouvelle journée de manifestations interprofessionnelles. Les salariés de Total à Dunkerque continuent leur mouvement de grève sous la menace de la fermeture de leur site. Vendredi 5 mars, ils ont retiré les pompes permettant de sortir le pétrole des cuves afin d’éviter que la direction cherche à le récupérer.

Pendant ce temps, les employeurs se plaignent de la Halde au gouvernement. Celui-ci, dans sa sape des institutions veillant à la protection des libertés et des droits, veut intégrer la Halde au futur « défenseur des droits ». Quant à la « meilleure des patronnes », Fakir, dans son édition d’avril 2010, enquête sur Parisot et, surprise, au téléphone, un DRH se fait passer pour un délégué syndical ! Décidément, dans l’actu de cette semaine, ils ne nous épargneront rien ! Enfin, malgré les radiations répétées des allocataires du chômage, celui-ci atteint son niveau le plus haut depuis dix ans… C’est un agriculteur de la ville d’Arnac-La-Poste, M. Camus, qui nous donnera le mot de la fin : « Ça fait longtemps qu’on n’écoute plus les promesses. »