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éditorial du nº 1589

Le jeudi 1er avril 2010.

Alice au pays des merveilles ou au Sarkoland ? On avait eu droit il y a un peu plus d’un an à l’épicier insurrectionnel de Tarnac, maintenant ce sont les pompiers terroristes catalans ! Il y a vraiment un complot…, mieux, un contrat contre les pouvoirs publics. Le ridicule ne tue pas mais se tirer une ou deux balles dans le pied, on peut y contribuer. On n’oubliera pas non plus les coups de poignard dans le dos de Villepin et consorts. Quant à la sorte de cerise sur le gâteau avec le présidentiable Fillon, ça doit chialer du côté de l’Élysée ou tout au moins manger un bout de son chapeau. La gauche parlementaire essaye d’avoir le triomphe modeste, mais si les couteaux ne sont pas encore vraiment sortis, ça ne saurait tarder avec la présidentielle en vue. On va dire que les fleurets sont en cire mouchetée, mais les Verts sont avides de têtes à couper et ça va sûrement saigner ! Nous tirerons un voile pudique sur le Modem et le NPA unis dans une sorte de détresse commune… Le gros casse-croûte social à venir est le dossier épineux des retraites, droite et gauche vont être au pied du mur. On verra bien (en fait, pour nous anarchistes, c’est tout vu, si les solutions proposées sont vraiment différentes, d’un côté comme de l’autre). Dans les sinistres desseins de cette époque printanière, nous trouvons le projet du gouvernement qui voudrait obliger EDF à céder 25 % de sa production à prix coûtant au secteur privé. C’est déjà tout prêt dans les cartons, il y a un projet de loi sur la nouvelle organisation du marché de l’électricité (Nome). La concurrence est « censée » faire baisser les prix, mais à vue de nez, ils iraient plutôt à la hausse. En se penchant sur le problème social, on n’entend pas trop distinctement les voix syndicales. L’ancien syndicat du square Montholon (maintenant, la CFDT est à Belleville, à Paris) reprend du poil de la bête. Mais ce n’est rien de dire que l’on reste dubitatif au sujet de leur capacité à s’opposer à la politique des pouvoirs publics. La question de la représentativité syndicale n’est toujours pas réglée et c’est la toile de fond. Et l’été à venir ? À nous toutes et tous de s’y mettre pour qu’il soit rempli de luttes et d’espoirs.