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Fait d’hiver

Le Beurre et l’argent du beurre

Le jeudi 11 janvier 2001.

Depuis quelques mois, maintenant, aux États-Unis, en France et en Italie, les médias se font l’écho des récriminations de certains militaires ayant fait la guerre du Golfe ou celle de Yougoslavie.

Ces braves gens se plaignent, en effet, de crever aujourd’hui de cancers et de leucémies, et attribuent l’origine de leurs maux aux cocktails de médications préventives (contre des attaques biologiques ou chimiques) qui leur ont été administrés ou à l’utilisation de certaines armes (obus à l’uranium appauvri).
Comme de « vulgaires » ouvriers ces soutiers de la grande muette vont même jusqu’à réclamer des indemnisations relatives à ce qu’ils considèrent être des maladies professionnelles et exige que l’on améliore leurs « conditions de travail » en arrêtant d’utiliser certaines armes.

Est-il besoin de le préciser, nos « prolétaires » de l’assassinat institué se moquent comme de l’an quarante des conséquences de la guerre (avec ou sans obus à l’uranium appauvri) sur les populations et les militaires d’en face.

En clair, ces enfoirés revendiquent le droit de pouvoir exterminer les autres sans qu’il leur en coûte quoi que ce soit.

Dans ces conditions on voudra bien nous pardonner de consacrer nos énergies syndicalistes et anarchosyndicalistes à d’autres causes plus « nobles ».

C’est bien connu, les prisons, les tribunaux et les bagnes se construisent tous seuls. Ce sont les patrons qui avec leurs petites mains pleines de bagues construisent les armes qui servent aux prolétaires de tous les pays à s’entre-tuer. Et c’est pour échapper au chômage que les enfants des classes ouvrières signent chez les C.R.S. et prennent plaisir à taper sur la gueule de leurs frères de classe…

Mais, t’es en train d’nous dire quoi, là ?

Jean-Marc Raynaud