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Francisca Martinez nous a quitté

Le jeudi 27 avril 1995.

Depuis plusieurs années, elle s’était éloignées de son Ivry natal pour se retirer à Saint-Étienne. On la connaissait pourtant bien à Ivry, où son arrière-grand-père, A. Roussel, avait été le premier maire socialiste de la ville. Au début du siècle…

Francisca, elle, avait choisi le mouvement libertaire. Dans les années 80, elle avait été la trésorière du syndicat CNT Interco de Choisy-le-Roi, puis du syndicat CNT Éducation de la région parisienne.

La prog agrégée de biologie qu’elle était n’oubliait pas ses devoirs de syndicaliste, quel que soit le lieu où elle enseignait, que ce soit à la fac ou dans un collège « difficile » du Val-de-Marne.

Les compagnons de l’Union pacifiste, de l’Union des anarchistes, de la Libre Pensée, de SAT Amikaro, de la CNT et des autres lieux bien famés ne sont pas près d’oublier son dynamisme, sa bonne humeur, sa disponibilité ; son courage, surtout. De l’amie ou de la militante, quel personnage devons-nous le plus regretter ?

Alors qu’elle était encore jeune, une maladie grave l’avait terrassée. Et puis, au moment où une amélioration sensible se faisait jour, Francisca Martinez nous a quittés.

Ce mardi 21 mars 1995, nous étions une cinquantaine d’amis et de parents à la conduire à son caveau familial, au nouveau cimetière d’Ivry-sur-Seine.

Sur l’urne en forme de lyre qui contient ses cendres sont gravés les quatres mots qui résumaient sa vie : « Ni Dieu ni maître ».

Yves Peyraut (extrait du Combat syndicaliste d’avril 1995)