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éditorial du nº 1722

Le jeudi 21 novembre 2013.

Le capitalisme est-il en crise ? Le capitalisme, depuis sa naissance, se nourrit du différentiel de richesse entre un centre, où convergent les profits, et des périphéries sociales de plus en plus appauvries. Plutôt que de générer de la production matérielle, industrielle ou autre — trop dangereux, car la production serait dans les mains des travailleurs —, le capitalisme, pour générer du profit, s’est financiarisé et s’est réfugié dans la spéculation. La somme des pertes — pour l’environnement, pour la société — qu’il a engendrées est, quant à elle, bien réelle.

À n’en pas douter, nous assistons à une nouvelle mutation du capitalisme, qui a déjà connu, après tout, le passage du capitalisme marchand au capitalisme industriel, puis du capitalisme industriel au capitalisme financier. Les plus intelligents des profiteurs ont déjà compris qu’il fallait mettre en place quelque chose d’entièrement nouveau. De multiples acteurs agissent déjà, de façon désordonnée et souterraine, pour faire émerger de nouvelles solutions pour maintenir leur domination.

Il est probable que se mette en place un système d’exploitation encore plus violent que le capitalisme actuel. En attendant, les conséquences politiques de la « crise » en cours seront énormes, dans la mesure où les maîtres du système tentent de trouver des boucs émissaires à l’effondrement de leur hégémonie.