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éditorial du nº 1731

Le jeudi 6 février 2014.

Quoi de neuf en France ? On se le demande tant les médias ont été mobilisés sur le front des « affaires ». Du match Valls-Dieudonné aux histoires d’alcôves de qui-vous-savez, unes des journaux, stations radios, écrans TV et Internet nous ont tout conté par le menu, jour après jour, sans relâche et ceci depuis près d’un mois ; nous n’en n’avons pas perdu une miette. Et pendant ce temps-là les grèves… Quelles grèves ? Les fermetures d’usines, les licenciements… Où ça ? Et pendant ce temps-là le chômage ? Damned ! Sa courbe ne s’est pas inversée comme on nous l’avait promis ; au contraire elle continue de grimper. Pas grave, ça ira mieux fin 2014, ou 2015 ou… un de ces jours. Notre président socialiste (pardon : social-démocrate, re-pardon, social libéral, re-re-pardon, libéral) gère le capitalisme comme il peut. Et il peut peu. Et pendant ce temps-là nos troupes en Afrique ? C’est pour la bonne cause, pas pour nos intérêts économiques. Et pendant ce temps-là avec leur « jour de colère », tout ce que le pays compte de réacs et de fachos a essayé de fêter avec un peu d’avance le 80e anniversaire des émeutes ligardes de février 1934. Et pendant ce temps-là, le MEDEF obtient cadeau sur cadeau de la part du gouvernement : moins de charges, moins de cotisations pour les entreprises… Et pour les salariés ? Des promesses mais aucun engagement ferme de la part des patrons. Jusqu’à quand va-t-on subir sans riposter ? C’est quand l’offensive ? C’est quand qu’on va où ? Sûrement pas vers les urnes au printemps qui ne peuvent nous permettre que de changer de maîtres. Tâchons plutôt de préparer notre émancipation pour un avenir qui soit réellement entre nos mains.