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Éditorial du nº 1736

Le jeudi 27 mars 2014.

On s’en doutait, et on avait raison. Comme anarchistes empêcheurs de roupiller en rond, ça fait des lustres que nous dénonçons la perversité de la justice bourgeoise et sa collusion avec le monde politicien. Nous n’avons même plus à le faire puisque les tenants du pouvoir le font mieux que nous. Les déboires de Nicolas Sarkozy avec les juges qui l’ont mis sur écoute en sont le dernier exemple.

On apprend que l’ancien président de la République et son avocat étaient renseignés par le « haut magistrat » Gilbert Azibert sur l’évolution de l’affaire Bettencourt. Mise en évidence d’un « cabinet noir » pour court-circuiter, contrôler et neutraliser les juges. Les procédures sur les différentes affaires en cours à son sujet ? Sarkozy savait tout.

Pas comme l’actuel président Hollande qui, lui, ne sait pas grand chose paraît-il. Ni comme son premier ministre Ayrault qui, lui, n’a su qu’à partir du… ou son ministre de l’Intérieur, Valls, qui lui, n’a su qu’en lisant la presse, ou encore sa ministre de la justice Taubira qui, elle, savait, sans savoir tout en sachant… Ces gens-là, anciens comme actuels tenants du pouvoir, ne nous dirigent que « par la volonté du peuple » qui s’exprime grâce aux élections « démocratiques ».

En parlant d’élections, ça nous rappelle qu’on est en plein dedans. On n’est pas dans l’utopie là, on est dans le concret. Et pour le reste, le réel, le quotidien, le pacte de responsabilité, le régime des intermittents, le chômage, la précarité, bref, l’exploitation de l’homme par l’homme ? Plus tard. Après les élections… comme toujours.