éditorial du nº 1776

Ça branle dans le manche au CAC 40. Renault, Danone, Vinci, Veolia … Les rémunérations des dirigeants d’entreprises sont considérées comme abusivement élevées, et la contestation gronde chez les actionnaires qui posent le problème crûment : « les patrons sont-ils trop payés ? » En oubliant de se demander si les salariés le sont assez, en ne posant pas la question : qui produit les richesses ? Sont-elles partagées équitablement ? Les patrons et les actionnaires sont-ils indispensables ? Cher lecteur-trice, on te souffle la réponse : ton patron a besoin de toi, mais tu n’as pas besoin de patron. Pas plus que d’actionnaires d’ailleurs. Pendant ce temps, les grèves continuent de se succéder à la Compagnie du chemin de fer allemand. Pertes estimées pour l’économie d’Outre-Rhin : 500 millions d’euros. En France il est curieux de constater comme tous nos médias et experts de tout poil sont si peu diserts sur ces mouvements de grève qui durent depuis maintenant un an, eux qui d’ordinaire sont si prompts à vanter notre voisin germanique, son économie et ses syndicats « responsables ». Le modèle allemand ne serait-il donc plus à suivre ?