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éditorial du nº 1770

Le jeudi 2 avril 2015.

Comme chaque lendemain d’élections, chacun y va de son commentaire : reconquête de la droite (selon Le Figaro), gifle pour le gouvernement (selon L’Humanité), désaveu de la gauche (selon Sarkozy), gauche en net recul, mais pas de défaite historique (selon Valls), pas de département pour le Front national mais satisfaction de voir le PS s’effondrer (selon Marine Le Pen), abstention massive selon… tout le monde. On ne va pas en rajouter, mais, tout de même, il faut bien rappeler que les « grands victorieux » de ces départementales obtiennent la confiance de 26 %, non pas des Français, mais des votants. Ça ne fait quand même pas lourd. Et chacun d’y aller de son analyse : droite, extrême droite, opposition de gauche sont tous d’accord : ces résultats sont dûs aux promesses non tenues par le gouvernement et à son incapacité à améliorer la situation économique du pays. Parce que quand la droite était au pouvoir, elle a réglé quoi que ce soit ? Parce que quand la gauche était unie (communistes, écolos, et mélenchonistes de tout poil), elle a réglé quoi que ce soit ? Parce qu’un FN au pouvoir règlerait quoi que ce soit, en érigeant un mur anti-immigrés le long de nos frontières ? L’étonnement n’est pas dû au fait qu’il y ait 50 % d’abstentions mais qu’il n’y en ait pas plus. Mais il ne suffit pas que ces abstentionnistes soient seulement des « dégoûtés de la politique politicienne ». Les rallier à notre idéal, qu’ils deviennent des acteurs conscients d’un combat qui mènera à une future société égalitaire, c’est à cela que nous devons consacrer nos efforts, dans nos entreprises et dans nos quartiers.