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éditorial du nº 1768

Le jeudi 5 mars 2015.

Dans notre belle république, nous sommes pratiquement toujours en période électorale. Cette fois-ci, il s’agit des élections départementales, qui auront lieu les 22 et 29 mars. Le FN est au taquet. Tellement qu’il voudrait être présent partout, ce qui n’est pas encore le cas. Qu’à cela ne tienne, avant la pêche aux voix il y a la pêche aux candidats, et tous les moyens sont bons. L’Humanité nous l’apprend, au terme d’un forcing éhonté, des anciennes adhérentes du FN ayant rendu leur carte se sont quand même retrouvées sur des listes FN (et même tête de liste pour l’une). On avait déjà eu l’occasion de voir voter des morts, on a maintenant des candidats à l’insu de leur plein gré. Pendant ce temps, on apprend que Stuart Gulliver, le patron anglais de HSBC, détenait lui-aussi un compte en Suisse. Shocking à la City où les mauvaises performances de la banque (l’action HSBC à la Bourse de Londres a chuté de 5 %) font tâche à côté du compte personnel en Suisse de Mister Gulliver (6,7 millions d’euros). Compte alimenté via une société lui appartenant et basée au Panama. Le petit cachotier a tenté d’expliquer que ce dispositif visait à cacher le montant de ses primes à ses collègues, ajoutant que ces pratiques n’affectent en « aucune manière » sa capacité à diriger le groupe. Si on comprend bien, y a plus qu’à lui augmenter ses stock-options et revaloriser le montant de son parachute doré.