Accueil > Archives > 2015 (nº 1760 à 1777) > 1765 (12-18 février 2015) > [éditorial du nº 1765]

éditorial du nº 1765

Le jeudi 12 février 2015.

À la CGT, la crise est en passe d’être terminée. L’ancien secrétaire général Thierry Lepaon a donc fini par prendre la porte (pas trop tôt), remplacé par le nº 1 de la Fédération de la métallurgie, Philippe Martinez. Le bougre aux belles bacchantes est un vieux bourlingueur du syndicalisme, désireux de remettre la CGT sur les rails de la lutte des classes, rompant avec la stratégie de négociation et de cogestion empruntée depuis quelques années par les directions précédentes. Bonne nouvelle ? Sur le plan de la combativité, oui, si toutefois ces appels à la radicalisation ne sont pas de simples postures destinées à séduire une base quelque peu remuante ces derniers mois. Mais pas tant que ça si on considère les liens du nouveau secrétaire général avec le Parti communiste, liens qui appellent à un nouveau rapprochement entre la centrale syndicale et le landernau qui siège au Colonel-Fabien. À croire que dans la CGT on ne peut décidément pas se faire plus radical sans renouer avec la vieille tradition nauséabonde des liens structurels entre les communistes autoritaires (qui restent des ennemis objectif de l’émancipation prolétarienne) et l’organisation de classe. À moins que les anarchistes qui luttent dans cette CGT en crise se coordonnent enfin pour proposer une alternative, celle d’une lutte des classes s’exprimant dans le cadre libertaire de l’autonomie ouvrière.