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éditorial du nº 1764

Le jeudi 5 février 2015.

C’est entendu ; en Grèce ce n’est pas la révolution, mais c’est quand même un coup de pied au cul des formations politiques traditionnelles. D’où l’inquiétude des politiciens à travers toute l’Europe, à commencer par l’Espagne où le jeune parti Podemos (Nous pouvons) espère bien emboîter les pas de Syrisa. C’est que 2015 est une année d’échéances électorales outre-Pyrénées (municipales, législatives…) Parti populaire (PP) et Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) pratiquent la méthode Coué et veulent se convaincre, et convaincre la population que l’Espagne n’est pas la Grèce. Difficile à croire au vu de ce que le peuple ibère subit depuis plus de quatre ans. Même s’il ne faut pas s’attendre à grand-chose de Podemos (issu d’une partie des Indignés), se disant ni de droite, ni de gauche, la simple peur qu’il inspire à la vieille classe politique fait plaisir à voir. Mais en Espagne, en Grèce ou ailleurs, prétendre changer les choses par un simple toilettage du capitalisme risque de s’avérer rapidement insuffisant et décevant. Le capitalisme ? Une vieille idée à jeter aux poubelles de l’histoire.