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éditorial du nº 1762

Le jeudi 22 janvier 2015.

Précaires, réjouissez-vous ! Avec la loi Macron, en passe d’être adoptée à l’Assemblée nationale, à vous le travail dominical, de nuit et pendant les jours fériés, le tout avec plein d’autres douceurs. Et, pendant ce temps, on nous défend à cor et à cri la sacro-sainte liberté d’expression. Mais qui s’est levé, dimanche 11 janvier 2015, pour la défendre ? Le Premier ministre turc qui laisse l’État islamique massacrer les révolutionnaires kurdes ? Le Premier ministre espagnol qui enferme les militants anarchistes ? En tout cas, sûrement pas les travailleurs du dimanche. Ni ceux qui ne sont pas dupes de cette union nationale des imbéciles qui, sous couvert d’ennemi intérieur de la nation (Robespierre nous a déjà fait le coup), cherche à diviser le prolétariat et à l’éloigner de la revendication de ses intérêts de classe. De fait, la mascarade gouvernementale, massivement portée par des médias hystériques, a permis de passer sous silence les discussions autour de cette loi Macron… offrant son vote sur un plateau d’argent au jeune ministre de l’économie – jeune mais déjà milliardaire –, tout juste de retour de Las Vegas, où il défendait il y a quelques jours la France qui innove et investit à l’étranger… Désormais, il est temps que l’émotion retombe et que la guerre sociale batte à nouveau son plein.