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éditorial du nº 1760

Le jeudi 8 janvier 2015.

Ça y est, c’est fait. Changement d’année et nouveau discours du président de la République. Nouveau ? Pas sur la forme : air martial (c’est la loi du genre) pour déclarer qu’il « [a] tenu bon et suivi fermement le cap », rappelant l’instauration de la réforme territoriale et le pacte de responsabilité (on ne va pas lui dire merci), n’hésitant pas à déclarer que, « face au chômage, c’est en faisant preuve d’initiative que nous réussirons », oubliant de revenir sur l’échec de sa politique qui devait inverser la courbe de ce chômage avant la fin 2014. Nous avons pu constater l’inverse, mois après mois. C’est sans doute en cela qu’il s’est agi pour François Hollande d’une « année rude et jalonnée d’épreuves de toutes sortes ». Pas sur le fond non plus : cette gauche, ce « socialisme », ne compte pas remettre en cause le capitalisme. À preuve le projet de loi Macron, censé « libérer les initiatives, casser les rentes, libérer les énergies, l’activité, développer l’emploi, simplifier la vie des entreprises tout en protégeant les salariés ». Protéger les salariés, on a comme un gros doute, et c’est un euphémisme. « La France est capable de se transformer. Je sais que vous y êtes prêts. » Se transformer ? Nous aussi nous le croyons. Prêts ? Nous sommes un certain nombre à l’être. Pas dans le sens voulu par les maîtres de ce monde, mais par ceux d’en bas, qui veulent prendre enfin leur destinée en mains. Alors pour 2015, nos vœux ne seront pas ceux du chef de l’État. Non, pour notre part nous vous souhaitons (et nous nous souhaitons) de nombreuses rébellions, révoltes et révolutions.