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éditorial du nº 1751

Le jeudi 9 octobre 2014.

Depuis l’avènement du capitalisme, les exploités ont construit dans la difficulté des outils de lutte contre les exploiteurs. Face à la détermination croissante du prolétariat à sortir de sa condition, le patronat n’a pas eu d’autres choix que de concéder d’énormes améliorations des conditions de travail et il a tout fait pour se maintenir malgré tout. En dernier recours, il a préféré laisser le fascisme dévaster l’Europe et le mouvement ouvrier au passage. Les organisations révolutionnaires qui ont amené des millions d’individus à s’organiser pour la rupture avec la société de classes, les syndicats qui ont arraché des conditions travail ne serait-ce que décentes, les bourses du travail qui ont construit à la base une éducation ouvrière sont aujourd’hui fortement affaiblies, et les mouvements massifs et revendicatifs d’antan ne sont plus victorieux, et bien moins fréquents. Le traité transatlantique qui entrera en vigueur en 2015, l’accord national interprofessionnel de janvier 2013, la réforme des retraites, des hôpitaux, les propositions du MEDEF veulent abolir le Code du travail reprises aussitôt par le gouvernement sont autant d’événements récents qui présagent un retour en arrière de plus d’un siècle. Redonnons-nous les moyens de combattre. La conscience de classe n’a pas disparu et il est clair que les exploités ne se laisseront pas indéfiniment faire. Préparons-nous, les forces existent, il ne manque que la volonté.