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éditorial du nº 1746

Le jeudi 26 juin 2014.

Cheminots en grève. Face à leurs justes revendications, l’opération « enfumage » bat son plein ; les « grands » médias s’en donnent à cœur joie, que ce soit dans la presse papier ou en ligne, à la radio ou sur nos écrans TV, on nous le martèle : nous sommes pris en otage par les grévistes. Et pendant une Coupe du monde de foot en plus ! Salauds de grévistes ! Car, de nos jours, qui dit otage dit terroriste. Et, on le sait, le gouvernement français ne paie jamais de rançon pour délivrer des otages. Donc, pas question pour lui de céder aux revendications des travailleurs en lutte. Hollande et Valls se relaient pour asséner leur message : « Cette grève ne se justifie pas, il faut savoir y mettre un terme » (ça nous rappelle quelque chose déjà entendu en 1936). Pour nous, c’est clair ; oui, nous sommes des otages ; mais des otages d’un gouvernement et d’un patronat qui veulent nous faire payer une crise dont nous ne sommes pas responsables. Les services publics sont attaqués de toutes parts ; la SNCF ? Sécurité ferroviaire, maintien et réouverture des lignes de proximité… C’est pour nous, usagers, que luttent les cheminots. L’équation est pourtant simple : de meilleures conditions sociales de vie et de travail pour les travailleurs du rail vont de pair avec une meilleure qualité du service public. Le gouvernement le sait, mais il ne veut rien entendre ? À nous de lui déboucher les oreilles en appuyant toutes les initiatives de luttes en cours et à venir. Essayons de les généraliser à la base. À bas gauche et droite gestionnaires du capitalisme ! Vive la grève !