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éditorial du nº 1742

Le jeudi 22 mai 2014.

Journaux papier, internet, radio, TV, les grands médias nous tiennent en haleine avec, au choix, rapt de jeunes écolières au Nigeria, assassinat d’une journaliste française en Centrafrique, et catastrophe minière en Turquie. L’audience grimpe. « Les bonnes nouvelles ce sont les mauvaises nouvelles » ; la formule cynique des salles de rédaction est toujours d’actualité. À part ça, quoi de neuf en haut ? Ségolène tire à vue sur tout ce qui défrise son ego dans un gouvernement qui n’a jamais autant donné l’impression de faire du sur-place. Et en bas ? Des manifs, encore des manifs, toujours des manifs. Faut dire qu’il y a de quoi se faire du mouron : cinquante milliards à trouver quand on ne veut pas les chercher dans la poche des riches, c’est un vrai casse-tête. Mais sûr, Manuel va trouver, c’est un garçon plein de ressources ; et puis il a des exemples. Pourtant Grèce et Espagne lui montrent la voie… sans issue. Santé, éducation, culture, collectivités territoriales… Le rabot gouvernemental est entré en activité. La régionalisation ? C’est en route. Les régions n’ont pas de moyens ? Ça va privatiser à tout va. Attention ce n’est pas la destruction de l’État, hein ! Juste le démantèlement du service public. Les dirigeants nous parlent de la crise économique ? C’est leur affaire. La dette qu’ils nous rabâchent ? Ce n’est pas la nôtre. L’austérité ? Nous n’en voulons pas. À nous de démontrer notre capacité à nous passer des rouages étatiques puisqu’ils ne nous représentent pas.