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éditorial du nº 1677

Le jeudi 14 juin 2012.

Pendant les travaux, les affaires continuent… De même pendant les campagnes électorales, fermetures d’usines et licenciements se poursuivent. A un rythme plus lent, certes, mais ne nous faisons pas d’illusions, le pire est à venir. En attendant, les salariés du groupe volailler Doux s’inquiètent de l’attitude de leur patron qui a choisi pour son entreprise l’option du redressement judiciaire, ouvrant ainsi la porte aux plans de licenciements. En Savoie, c’est l’usine d’aluminium Rio Tinto Alcan qui est sur le chemin de la fermeture. Les ouvriers d’Arcelor-Mittal ont toujours du mouron à se faire malgré toutes les belles promesses des uns et des autres. Après la mort de France-Soir version papier, c’est celle de sa version en ligne qui est annoncée. Air-France bat de l’aile, et les ex-Sea-France n’en finissent pas de couler, tout ça dans la même semaine et ce n’est pas fini… La crise (celle de la finance) servira d’explication à tous les coups bas que les possédants nous concoctent. Toutefois, une bonne nouvelle pour certains : les élections législatives peuvent leur rapporter gros. Les aides publiques perçues par les partis politiques suivant le nombre de votes en leur faveur (minimum requis 1 % de suffrages dans cinquante circonscriptions différentes) sont, paraît-il, un enjeu majeur. Pour 2012, 76 millions d’euros sont à répartir (PS et UMP s’en partageant les trois quarts). On comprend mieux la frénésie électoraliste de certains. Sur 330 partis politiques (!) répertoriés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, seuls 41 bénéficient de cette manne financière. Eh oui, seulement 41. Alors que, bien sûr, les seules choses qui comptent pour eux, c’est le bien public et le bonheur des simples administrés que nous sommes : comme disait l’autre, hâtons-nous d’en rire de peur d’être obligés d’en pleurer… Mais répétons-leur bien fort tous ensemble : vous ne nous représentez pas !