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éditorial du nº 1670

Le jeudi 26 avril 2012.

À l’image de la baisse tendancielle du taux de profit, l’élection présidentielle est une obscure bêtise qui, de génération en génération, paralyse le mouvement social, nombre d’entre nous – travailleurs et travailleuses – étant encore persuadés que des urnes naîtra l’émancipation tant rêvée. Et encore… Qui, aujourd’hui, rêve toujours d’émancipation ? Nous ne sommes probablement qu’une petite poignée, bien présente, certes, mais tout de même très réduite. Et le problème semble bien être là. Si nous espérions tous et toutes une autre société, plus juste et plus libre, les élections ne seraient probablement pas un obstacle à l’avènement d’une situation révolutionnaire. C’est un fait, et l’Histoire nous a montré que, ici et là, de par le monde, des peuples sont parvenus a briser leurs chaînes dans des régimes parlementaires. Mais ces peuples étaient conscients. Conscients de leur appartenance à une même classe d’exploités. Conscients de leur puissance dans l’unité. Conscients de leur capacité à réorganiser la société et à jeter les jalons d’un monde nouveau, débarrassé de ces abjectes notions d’exploitation et d’oppression. Alors, aujourd’hui en 2012, dans cette France en période de transe électorale (comme dans le reste de la planète), notre rôle – du moins celui que nous nous donnons – est bien celui de faire émerger dans la société une conscience révolutionnaire, une volonté de changement social, le désir de tout foutre en l’air et de repartir de zéro. Syndicats, organisations spécifiques, collectifs, associations : les outils sont là et il ne reste plus qu’à nous les approprier pour nous organiser et en finir une bonne fois pour toutes avec le capitalisme et l’État. Et bâtir sur leurs ruines fumantes l’anarchie, la libre fédération des travailleurs et travailleuses !