Accueil > Archives > 2012 (nº 1656 à 1692) > 1659 (9-15 février 2012) > [éditorial du nº 1659]

éditorial du nº 1659

Le jeudi 9 février 2012.

Nous voilà rassurés ! François Fillon l’a affirmé à la télé au cours de son débat avec Martine Aubry : Nicolas Sarkozy n’est pas le président des riches, puisque « aucun cadeau n’a été fait aux riches. Je suis blessé quand j’entends qu’on a baissé les impôts sur les plus riches ». La France « d’en bas » appréciera. En attendant la chasse est ouverte, on veut parler de la campagne électorale bien sûr. Nous sommes déjà submergés de promesses des uns et des autres. Quant à notre président, il a choisi de faire campagne sans être candidat. Trop fort ! Mais il fait passer le message : cinq ans, ça a été trop court pour faire toutes les « réformes ». C’est qu’il en a des combats à mener notre Nicolas ! Une entreprise en difficulté ? Il décroche son téléphone. Lejaby ? Problème réglé. Comme Gandrange ? Nous en reparlerons dans quelques mois. Petroplus ? Le multimillionnaire Gary Klesch se dit prêt à reprendre l’affaire. Il « attend juste que M. Besson lui téléphone ». Et les trois millions et plus de chômeurs restant ? On fait quoi ? Ça va en faire des coups de fil à passer : faudra bien cinq ans de plus. Pour achever le carnage social ? Le jeu – électoral – consiste toujours à laisser en suspens le problème social, puisque tous, à gauche comme à droite ont des solutions et des propositions que jusqu’alors ils avaient soigneusement tenues cachées. Leur principal souci étant pour les uns d’obtenir les fameuses 500 signatures, et pour les autres d’expliquer comment on va continuer de gérer – mieux – le capitalisme. Capitalisme qui est loin d’être moribond, qui en est à sa énième mue, qui laissera sur le carreau toujours plus d’exploités à qui, c’est sûr, on ne fera pas de cadeau. Comme d’habitude on cherchera à nous expliquer qu’il est indispensable de participer au jeu électoral, que le danger au second tour… Comme d’habitude, nous continuerons notre combat sur le terrain social, là où la réalité balaie les promesses qui n’engagent que ceux qui les croient.