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éditorial du nº 1658

Le jeudi 2 février 2012.

Ah les braves gens ! L’un, locataire à l’Élysée, laisse entendre qu’il pourrait raccrocher les gants en cas de défaite à la présidentielle. Un être humain en quelque sorte, avec ses faiblesses… L’autre, porteur des couleurs de la gauche parlementaire, se porte sur le devant de la scène en pourfendeur du grand capital alias le « monde de la finance ». Tout ça pour rendre les conditions de l’esclavage salarial un petit peu plus supportables ? Dans le parti (sans faucille ni marteau) on se fait fort de déclarer urbi et orbi que le programme du PS voulant « donner du sens à la rigueur », se bornerait à améliorer (sic) le capitalisme. Il est pourtant vrai que le concept du capitalisme d’État cher à Lénine et consorts a toujours voix au chapitre place du Colonel-Fabien dans le XIXe arrondissement à Paris. Alors tous azimuts, à droite comme à gauche, des effets d’annonce pour la présidentielle doublés de miroirs aux alouettes ? Et les anarchistes, éternels opposants à la voie des urnes pour parvenir à un autre monde où les richesses seraient reparties égalitairement entre toutes et tous ! Seul un véritable contre-pouvoir syndical serait plus à même d’imposer, entre autres, l’interdiction des licenciements boursiers. Quoique l’état des lieux laisse à désirer. « Copie à revoir », bien sûr, mais pour tous les prétendants à l’aménagement du capitalisme. Quant aux écologistes de tout poil elles et ils semblent avoir déserté, malgré leur volonté, le devant de la scène. En attente de places dans l’appareil d’État ? L’avenir le dira. Quant à l’extrême droite on dira pour être bref que n’est pas Doriot qui veut ! Pour nous anarchistes que l’on qualifient parfois de socialistes utopiques, nous resterons dans le militantisme de terrain sans nous risquer dans un jeu politique ou les dés sont pipés par les classes possédantes.