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éditorial du nº 1311

Le jeudi 13 mars 2003.

Nous en appelons à toutes celles et à tous ceux que le capitalisme, avec l’organisation sociale et l’éthique qu’il implique, révolte. Nous en appelons à tous ceux qui ne veulent plus déléguer le pouvoir de décider ce que sera leur vie aux rapaces de la « politique ». Nous en appelons à tous ceux qui ne veulent plus laisser le destin de la planète et de ses habitants à des militaires. Nous en appelons à tous ceux pour qui le patriarcat est un archaïsme qu’il nous faut apprendre à éradiquer, y compris et en premier lieu en nous-mêmes, pour ne plus nous laisser enferemer dans un système autoritaire. Nous en appelons à tous ceux pour qui la liberté de circulation est un besoin fondamental et inaliénable. Nous en appelons à tous ceux pour qui l’action directe des opprimés pour se libérer de leurs oppresseurs est la seule voie pour l’émancipation de chacun.

Nous en appelons à chaque individu conscient. Divisés, nous sommes des proies faciles pour les assoifés de pouvoir, mais unis nous représentaons une force formidable. Faisons converger nos luttes. Dans nos quartiers, sur nos lieux de travail, dans nos syndicats, nos associations, partout où nous pouvons nous faire entendre, affirmons notre force commune, exprimons notre volonté de ne plus rester des sujets passifs et résigné mais des acteurs et actrices d’une force révolutionnaire.

Les 25, 26 et 27 avril se tiendra à Angers le sommet du G8 de l’environnement. Du 28 mai au 3 juin les dirigeants et dirigeantes des huit pays les plus riches du monde coordonneront leurs diktats pour mieux nous asservir. Nous sommes déjà quelques uns, organisations, syndicats, par-selà nos divergences, parfois profondes, à nous unir pour faire converger nos luttes contre ceux qui s’imposent en maitres de notre monde.

C’est pourquoi nous en appelons à vous pour venir nous rejoindre, afin qu’ensemble nous leur fassions entendre notre ras-le-bol d’être dépossédés de nos destinées et de notre environnemment. Nous voulons prendre nos affaires en mains. Nous ne supportons plus le gaspillage des ressources naturelles de notre planète au profit d’une petite minorité. Nous n’acceptons plus les guerres, qui ne servent qu’à renforcer le pouvoir de nos oppresseurs. Et, nous comptons bien le faire entendre !