Le dimanche 11 juin, et ceci pour la troisième fois en l’espace de quelques semaines, les anarchistes ont dû subir les intimidations de policiers municipaux lillois. Depuis plus de dix ans, nous vendons Le Monde libertaire sur le marché de Wazemmes le dimanche matin, de 10 h 30 à 12 h 30. Nous n’avions jusqu’à présent connu aucun problème. Or, depuis environ deux mois, il semble que les choses aient changé à Lille puisque la police municipale tente d’interdire la vente militante sur le marché. Elle a agi de même avec d’autres vendeurs de journaux et distributeurs de tracts (Lutte ouvrière, Révolution internationale et Texture). Cette fois-ci, les policiers municipaux ont fait appel à leurs collègues de la police nationale pour arriver à leurs fins, menaçant même les militants d’interpellation. C’en est assez ! Du reste, les vendeurs présents ont fait front face à cet abus de pouvoir, recueillant le soutien des passants.
Nous ne pouvons tolérer davantage de telles attaques contre le droit indéfectible de chaque citoyen à la liberté d’expression sur des lieux (les marchés) qui ont toujours été des agoras et des espaces d’expression des courants politiques. Nous nous interrogeons sur ces manœuvres de la part d’une police placée sous l’autorité de la municipalité de Lille : excès de zèle d’individus ou politique concertée de la ville ? Toujours est-il que les militantes et militants de la Fédération anarchiste n’ont pas l’intention d’abandonner une de leurs ventes traditionnelles du Monde libertaire sous prétexte de l’abus pouvoir de quelques fonctionnaires zélés.
Bertrand Dekoninck (groupe Humeurs Noires : Lille)