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Lyon

Journée contre le chômage, les licenciements et la précarité

Le jeudi 2 décembre 1999.

Le samedi 20 novembre, une douzaine de militants de l’union locale sont venus soutenir le groupe Kronstadt sur son initiative de journée contre la précarité. Le rendez-vous était fixé à 11 h sur le marché de la croix rousse, l’un des lieux de diffusion de L’Égalité économique et sociale », feuille mensuelle du groupe.

La tenue d’une table de presse nous a permis d’affirmer notre présence dans le quartier et, en diffusant le supplément gratuit du ML sur la précarité, de discuter avec les passants sur les licenciements, la mondialisation.... Après un casse-croûte pris avec les militants présents le matin et des sympathisants qui nous rejoignirent, tout le monde fut convié à participer au deuxième temps fort de la journée, un débat organisé à la « Plume noire » et intitulé : « salariés, chômeurs, quelle solidarité ? » Une dizaine de personnes étaient au rendez-vous à 15 heures. Nous avons pu dresser un constat sur la précarité grandissante, chez les chômeurs comme chez les salariés, phénomène dont les limites semblent toujours poussées plus avant.

Nous avons insisté sur l’importance qu’a le patronat à maintenir la peur du chômage pour exploiter les salariés. Nos gouvernants peuvent également surfer sur la prétendue baisse du nombre de chômeurs et la promesse (une de plus) du futur plein-emploi.

L’accent a aussi été mis sur les dérives que les capitalistes tentent de mettre en place avec l’État en pointant le doigt sur l’immigré « voleur d’emplois ». Le lien a notamment été fait avec les sans-papiers, contraints à la clandestinité et par conséquent soumis à la surexploitation.

Nous avons dénoncé les pièges « citoyens », relayés par les médias, sur fond de relents nationalo-gaullistes anti-américains primaires. Quant à l’actionnariat proposé aux salariés, il les cadenasse à l’entreprise et tente ainsi de prévenir toute forme de solidarité de classe.

Dans la salle, le débat s’est orienté sur le projet de société libertaire, loin des revendications réformistes comme la taxe Tobin, censée réguler la mondialisation de l’économie.

Les luttes à mener ont aussi été évoquées, en dehors du cadrage des « trotskistes », des « 100 % à gauche »… Ni parité, ni pluralité, il s’agit bien de créer des solidarités de quartier et d’entreprendre des luttes non corporatistes en vue d’un jour répondre aux besoins de tous et toutes.

Alain. — groupe Kronstadt (Lyon)