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éditorial du nº 781

Le jeudi 19 avril 1990.

Ça y est l’URSS reconnait ses crimes ! Enfin il ne faut pas pousser, uniquement ceux de Staline. La presse étale à la une le massacre de Katyn que les soviétiques reconnaissent avoir commis après en avoir accusé les nazis. On expie, on expie mais surtout on met tout sur le dos de Staline qui, il est vrai, était une sacrée enflure. Mais les anarchistes, les mencheviks et les socialistes-révolutionnaires, sans déformer l’histoire, c’est bien grâce à Lénine et Trotski qu’il ont connu les goulags sibériens et la balle dans la nuque. À cette époque, Staline ne montrait pas trop sa binette. En 1917, c’était bien Lénine qui menait la danse pour couler la chappe de plomb. Puisque le pouvoir actuel reconnait la primauté du capitalisme, tout en se réclamant de Lénine, on prend Staline comme bouc-émissaire et on se remplit les poches avec Gorbatchev. Et de toute manière, les anarchistes ne sont que des « emmerdeurs » et moins il y en a moins ça dérange les partisans de l’État.