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La lutte continue

Chez MacDonald’s

leader mondial de l’exploitation des jeunes
Le jeudi 1er mai 2003.

Présente en France depuis vingt ans, l’enseigne possède, fin 2001, 913 restaurants dans 660 villes et communes (dont 87 % franchisés) et vend des produits pour 1,912 milliard d’euros, avec ses 37 500 salarié(e)s.

Une vraie pieuvre qui n’a pas besoin de présentation. Tout le monde connaît ses capacités d’exploiter les jeunes sous couvert de leur offrir un petit job tout en continuant leurs études. Inutile de dire que la plupart doivent abandonner les études ou le boulot au bout de quelques mois, vu les rythmes intenses du travail qui leur sont imposés. Ses méthodes expéditives et autoritaires de gestion du personnel sont aussi universellement connues. L’année dernière, au restaurant de Strasbourg-Saint-Denis, l’ancien gérant avait essayé de se débarrasser de cinq salariés trop remuants en les accusant d’avoir piqué dans la caisse.

Au bout de 115 jours de grève totale des salariés de ce restaurant, les accusations étaient retirées et les licenciés réintégrés. Mais McDo France a décidé de fermer un restaurant dont les employés sont capables de lui tenir tête. C’est ainsi que Tino, sous-directeur du restaurant et délégué syndical — coupable de s’opposer au sabotage du restaurant mis en œuvre par le nouveau gérant — est victime d’une procédure de licenciement. Le nouveau gérant l’accuse d’avoir procédé arbitrairement à des embauches, qui pourtant étaient nécessaire pour le bonne marche du resto, et de s’opposer à ses décisions. L’affaire est aujourd’hui devant l’inspection du travail qui va statuer sur le fond de l’affaire.

Les salariés du McDo Strasbourg-Saint-Denis se sont donc mis en grève depuis le 11 mars et demandent :
 Le respect des libertés syndicales et des droits des représentants du personnel ;
 L’arrêt immédiat de la procédure de licenciement contre Tino Fortunat ;
 Le payement des heures effectivement travaillées et le versement des salaires à l’échéance normale ;
 L’arrêt du sabotage du restaurant par le gérant ;
 Une augmentation des salaire de 10 % ;
 Des embauches supplémentaires pour mettre fin à la dégradation des conditions de travail ;
 Le payement intégral des jours de grève ;

Vous pouvez aider les salariés à gagner :
 Boycottez les restaurants McDo et faites-le savoir aux gérants et à McDo (01 30 48 60 00) ;
 écrivez à McDo France (1, rue Gustave-Eiffel, 78280 Guyancourt cedex) pour protester contre le traitement qui est réservé aux salariés et exprimez votre solidarité avec les grévistes
 Signez leur pétition et apportez-leur un soutien financier qui les aidera à résister.

Collectif de solidarité avec les salarié(e)s de McDonald’s et Pizza Hut en lutte


Contacts :

McDonald’s
Aristide : 06 17 36 27 51
Armand : 06 18 46 43 97
Riadh : 06 89 04 86 51
Tino : 06 23 36 25 90

Pizza Hut
Abdel : 06 09 53 68 08

Internet
 http://cgt.pizzahut.free.fr ;
 http://arcadesolidarite@hormail.com ;
 http://www.ac.eu.org/actudocs/arcade/arcade.htm