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Roms de Montreuil, la lutte continue

Le jeudi 1er mai 2003.

Après l’horreur de l’expulsion, orchestrée par la mairie de Montreuil et la préfecture de Seine-Saint-Denis lundi 14 avril, la résistance tente tant bien que mal de s’organiser. La semaine harassante passée dans les tribunaux a démontré en effet l’acharnement dont font preuve les autorités françaises contre une population fortement fragilisée. Le gouvernement profite du peu de soutien dont les Roms on pu bénéficier jusque là, et des discriminations dont ils sont victimes pour tester les transformations en cours de l’arsenal juridique. Elles sont inquiétantes, et si aujourd’hui elles touchent surtout les Roms, n’oublions pas qu’elles ne tarderont pas à s’abattre sur d’autres. Plus que jamais, pour ne pas laisser l’autoritarisme et l’abus de pouvoir l’emporter, la solidarité et la mobilisation sont absolument nécessaires.

À ce jour les Roms ont dû quitter la Maison ouverte. Les risques d’une nouvelle expulsion, nous ont en effet convaincu de ne pas maintenir une occupation. Il n’était pas envisageable de renouveler le traumatisme subi ce fameux lundi. Les priorités de la lutte sont donc juridiques, la régularisation pour que tous les Roms puissent rester ici sans être inquiétés et que les enfants puissent poursuivent leur scolarité (notons d’ailleurs, et ceci est une victoire, tous ceux qui n’ont pas été renvoyés en Roumanie sont dès la rentrée retournée à l’école), et matérielles. La question de l’hébergement se pose de manière cruciale et délicate. Il nous faut en effet trouver un lieu qui ne soit pas une porte ouverte offerte au gouvernement pour remplir ses prochains charters.

M.


Une réunion du collectif, ouverte à tous ceux qui souhaitent le rejoindre ou s’informer a lieu le vendredi 2 mai à 19 heures à la Bourse du travail, 24, rue de Paris , M° Croix-de-Chavaux.