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Quand l’autruche éternue…

c’est toute la jungle qui s’enrhume
Le jeudi 1er mai 2003.

Ne pas toucher, fragile

« Les difficultés sont nombreuses. Chaque jour, tout reste fragile. » (Raffarin)
Tel un bœuf du Poitou poussé dans le magasin de porcelaine de la réforme libérale, Raffy doute, a des suées. À quand la grande casse ?

Le cerveau, cet inconnu

« Ipsos m’avait expliqué que la présence de Le Pen au second tour était mathématiquement possible. Mais seul un dixième de mon cerveau était capable de l’intégrer. » (Tranchot, directeur adjoint d’Europe 1)
Les neuf-dixièmes restant je les ai laissés sous le banc d’une l’école de journalisme, collés au milieu des chewing-gum et des crottes de nez.

Leur apprendre l’hygiène de base

« Les 120 membres de la délégation seront invités à se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon. » (Recommandations médicales concernant la visite de Raffarin à Pékin).
Vous avez dit droits de l’homme, peine de mort, camps, travail des enfants ? Attendez je reviens, je vais me laver les mains.

Rue de l’Impasse, voie sans issue

« Nous sommes sur le chemin, mais ne me demandez pas ce qu’il y a au bout du chemin. » (Michel Barnier, commissaire européen)
Gouverner, c’est prévoir, tu parles… À Bruxelles on n’est pas payé pour prévoir, on est payé pour ne rien voir. Pigé ?

Exemplaire lucidité

« Si j’y étais allée, j’aurais voté vert, parce que les Verts ne peuvent pas faire beaucoup de mal. » (Maureen, 20 ans, abstentionniste)
Exact. Mais, le truc, c’est qu’ils ne peuvent pas faire beaucoup de bien non plus.

Quand patron pas avoir de chance, lui toujours raconter bobards

« Le Floch-Prigent vient me voir et me dit : "J’ai besoin d’argent, j’ai un tapis à vendre." Mais le temps passe et il n’arrive pas à vendre son tapis. » (Alfred Sirven)
C’est alors, monsieur le président, que se joue l’essentiel du drame… Dépité, mon client jette à terre le tapis, puis, alors qu’en bon citoyen il s’en allait demander conseil à François Mitterrand et à Antoine Pinay, il se prend les pieds dedans (le tapis). Il heurte violemment le sol de sa modeste chambre et depuis… Amnésie ! Voilà la vérité, monsieur le président !

Rien que ça

« La loi qui impose aux musulmanes d’enlever leur foulard pour les photos d’identité est une loi aussi injuste que celle qui imposait aux juifs le port de l’étoile jaune. » (Un représentant de l’Union des organisations islamiques de France)
Les ordures barbues qui imposent aux femmes le port du voile, un statut de sous-individus, la Charia, ne seraient-ils pas les nouveaux SS ? Non. Mieux vaut leur laisser le monopole de l’amalgame abject. Mais à la condition de ne leur laisser que ça.

Frédo Ladrisse


Sources : Europe 1, Libération, Le Monde, Le Parisien.