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Olive n’est plus

février 1962.

Ainsi notre cher compagnon vient de nous quitter après une brusque et rapide maladie.

Évoquer Olive c’est réveiller cinquante ans de lutte sociales au cours dequelles on le retrouva toujours du bon côté de la barrière, à la pointe avancée du combat.

Syndicaliste avant tout, il joua un rôle important au sein des différentes centrales auxquelles il appartint et qu’il s’efforça d’orienter dans la voie révolutionnaire. Membre de la CGT, il fut des dissidents lors de la création de la CGTU dont il partagea et porta les espoirs. Lorsqu’elle fut politisée par les communistes, il fut encore des premiers à lancer la CGTSR avec Pierre Besnard.

Autre trait de son caractère, il appartint à diverses fédérations, s’efforçant, selon le hasard de la vie, de toucher tous les milieux agricoles dont il avait fondé le syndicat, après avoir appartenu à celui des cuirs et peaux, car il était cordonnier comme son ainé Jean Grave.

Lors de ses sept dernières années, il assura avec ferveur et dévouement le secrétariat des Amis de Sébastien Faure, s’efforçant tout à la fois de perpétuer le souvenir de notre grand tribun et de faire connaitre son idéal aux générations montantes.

Ce qu’il faut ajouter, c’est le caractère humain d’Olive, cette fraternité vis-à-vis des compagnons qu’il cotoyait et qui faisait du terme famille anarchiste autre chose qu’une vague formule littéraire. Anarchiste par la pensée, par le légitime besoin de révolte, il le fut aussi par le comportement de chaque jour.

Tous les camarades ressentiront le vide qu’il laisse en nous quittant, tout les amis de Sébastien Faure que les membres de la FA dont il était adhérent, tant les siens proches à qui nous apportons ici nos condoléances émues que tous ceux qui l’ont approché.

La Fédération anarchiste


Les Amis de Sébastien Faure ont cru respecter la pensée de leur compagnon en maintenant la date de leur fête annuelle, qu’il animait avec soin et au cours de laquelle nous aurons la possibilité d’évoquer sa mémoire.