À propos du prix Nobel de littérature
écrivain de la liberté
par Maurice Joyeux
Albert Camus vient de recevoir le Prix Nobel de Littérature et tous les hommes libres en ressentent une joie à laquelle nous nous associons, non pas que nous soyons tellement attachés aux consécrations officielles, mais le laurier académique va projeter sur l’écrivain et son œuvre une attention trop (...)
par « l’homme révolté »
MM. Sartre, Bourdet, Roy, Daniel et quelques autres s’interrogent, inquiets, sur la révolte de Camus « qui malgré la lucidité des analyses débouche sur le vide, exaltant finalement la révolte individuelle aux dépens de toutes révolutions… ». Rassurons vite ces « bonnes âmes » auxquelles les pages que nous (...)
par la rédaction
L’émotion s’apaise et la pensée n’a pas encore eu le temps de mesurer le vide que l’écrivain laisse derrière lui. Son image a quitté l’actualité pour se réfugier entre les pages des revues savantes qui pèsent les opinions, inventorient les styles, décident de l’immortalité. Dans ce journal, qui fut parfois (...)
par Maurice Laisant
J’ai peu connu Albert Camus, trop peu connu (on connait toujours trop peu de tels hommes). Faut-il ajouter que, si rares que furent nos rapports, ils n’ont pu me laisser insensible à sa claire intelligence, à sa simplicité et à son sens de l’humain. C’est qu’à l’inverse de beaucoup de ces (...)
par Roger Grenier
Albert Camus me parlait avec sympathie de Maurice Joyeux et des libertaires. Il tenait peut-être de son sang espagnol cette fierté un peu ombrageuse qui est celle de beaucoup d’hommes libres. Plus qu’un grand moraliste dans la tradition française, il fut sans doute un homme de sensibilité, à (...)
par Fernando Gómez Peláez
Pour Albert Camus, passionné de liberté, la souffrance des peuples tombés sous le totalitarisme constituait une préoccupation essentielle ; leur infortune le touchait profondément et, sans s’arrêter devant des considérations opportunistes, il sut toujours faire face aux conséquences où sa solidarité (...)
par Maurice Joyeux
C’est partant de l’absurde qu’Albert Camus, dans un ouvrage magistral, a dressé le bilan des efforts de « Sisyphe pour hisser le rocher qui éternellement dévale au flanc de la montagne », de l’homme pour échapper à l’avilissement où le maintient la nature des choses. Révolte métaphysique, révolte (...)
par Jean-Ferdinand Stas
France III, National, 9 janvier, 21 h 15. Ici pas de détails atroces pour décrire la voiture homicide. La seule magie de la bande magnétique est mobilisée pour épauler ceux qui ont voulu rendre à Camus l’hommage qu’un tel génie appelle. Des morceaux d’interview, des bouts de bandes coupés ça et là dans (...)
par Roger Lapeyre
Parler de Camus est difficile, tant notre peine est grande. Pourquoi ajouter à tout ce qui a été dit par les vrais amis… et les autres ? Tout simplement parce que je sais, our l’avoir jugé personnellement, combien Camus, sentimentalement, attachait d’importance à l’estime des militants anarchistes (...)
par Maurice Joyeux
Francisco Sabater [Francisco "Quico" Sabaté llopart] vient d’être abattu par la guardia civile après une lutte farouche. Entouré de quatre camarades, il venait de franchir la montagne et tentait de rejoindre Barcelone pour accomplir une mission que la résistance lui avait confiée. Frappée par la (...)
par Morvan Lebesque
Le théâtre est une illusion, c’est-à-dire le contraire du mensonge. Camus avait instinctivement compris cela et c’est pourquoi son œuvre de vérité devait partiellement s’exprimer sur scène. Peut-être avait-il aussi ce « gout de preuve » qu’ont les mots lorsqu’ils ne se contentent pas de s’étaler sur du (...)
(Littérature)
par le groupe Proudhon (Besançon)
Voilà un sujet d’étude que lycéens et étudiants ont peu de chance de se voir proposer. Quant aux professionnels de la critique, qu’elle soit littéraire ou philosophique, ce n’est pas sous cet angle qu’ils abordent Camus. On lit Albert Camus mais on le lit souvent mal. Est-ce que sa pensée dérangerait ? (...)
par Albert Camus
Qu’est-ce qu’un homme révolté ? Un homme qui dit non. Mais s’il refuse, il ne renonce pas : c’est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement. Un esclave, qui a reçu des ordres toute sa vie, juge soudain inacceptable un nouveau commandement. Quel est le contenu de ce « non » ? Il signifie, (...)
par Hélène Hernandez
Albert Camus est mort le 4 janvier 1960, avec Michel Gallimard, son éditeur, qui conduisait la voiture. Banal accident ou crime politique. La réalité dépasse la fiction selon ce que nous lisons du livre de Giovanni Catelli. Nous aurions pu en rester à un accident de la route, parmi les nombreux (...)
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