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éditorial du nº 1072

Le jeudi 20 février 1997.

Cette fois, le doute n’est plus permis : la campagne électorale de 1998 est lancée.

Nous n’en sommes pas aux grandes fêtes médiatisées, ni aux débats spectaculaires. Mais, déjà, le Parti socialiste nous communique dans Le Monde une liste de candidats à la députation nationale.

Paradoxalement, en même temps qu’ils concourent pour devenir ou rester ceux forgeront les lois de demain, un nombre non négligeable des compétiteurs appelle à la désobéissance civile par rapport à une partie de la loi Debré.

Alors, légalistes ou non, les futurs députés ? Il faudrait voir à choisir. Car s’opposer à une loi, aussi puante qu’elle puisse être, c’est remettre en cause la nature même du droit.

Puisque l’on parle de légalité : cette semaine, nous nous réjouirons de voir Madame Boutin déboutée de la poursuite qu’elle avait engagée contre le Combat syndicaliste de la CNT dite « des Vignoles » et nous déplorerons qu’un ou des individus malfaisants aient profité de la nuit de samedi à dimanche pour incendier le local de nos compagnons lyonnais « La Plume Noire ».

Pour finir, deux mots du procès qui nous opposait lundi après-midi au Front national. Les avocats et le procureur ont fait leur travail sans grande énergie tant ils semblaient peu convaincus de l’utilité de poursuivre l’affaire. Néanmoins il ne convie pas de crier d’ores et déjà victoire puisque le résultat des délibérés ne sera lu que le 17 mars 1997, à la 17e chambre du Tribunal correctionnel de Paris.