Introduction, par Solidaridad Obrera, page 4L’anarcho-syndicalisme espagnol (1870-1936)Les débuts de l’anarcho-syndicalisme espagnol, par Guillaume Goutte, page 6Les origines de la CNT, par J. Zambrana, page 9L’essor syndicaliste, par M. Cardaba, page 11La CNT pendant la Seconde République, par A. M. Omedes, page 13Des comités de défense aux milices populaires, par A. Guillamón, page 15Femmes libres et Mujeres Libres, par A. Rodrigo, page 20La Guerre civile et la Révolution (1936-1939)Les collectivisations libertaires pendant la Guerre civile, par A. C. Duran, page 22La collaboration gouvernementale de la CNT, par B. Muniesa, page 25La contre-révolution soviétique en 1937, par B. Muniesa, page 26Les années Franco et post-Franco (1939-1975)Défense intérieure, par O. Alberola, page 28Les guérillas urbaines (1945-1963), par F. Aisa, page 30Le mouvement libertaire sous le franquisme, par P. Madrid, page 31L’escroquerie de la Transition, par J. L. G. Rua, page 32La CNT post-Franco, par J. Casas, page 34Culture anarchisteL’action culturelle de l’anarchisme ibérique, par F. Aisa, page 36Les athénées libertaires, par P. Millán, page 38Francisco Ferrer et l’École moderne, par G. Goutte, page 39La presse anarchiste avant 1939, par P. Madrid, page 43La presse anarchiste dans la clandestinité (1939-1975), par C. Sanz, page 46La presse anarchiste pendant la Transition, par C. Sanz, page 49La presse libertaire pendant le XXIe siècle, par C. Sanz, page 51Le graphisme révolutionnaire, par M. Sarró et « Mutis », page 55Le néomalthusianisme en Espagne, par E. Masjuan, page 61Le naturisme intégral, par J. M. Roselló, page 62Le théâtre anarchiste, par J. T. M. Grimalt, page 63Le cinéma anarchiste de 1896 à 1939, par J. M. C. Vila, page 64L’anarchisme dans le cinéma espagnol contemporain, par J. M. C. Vila, page 66AnnexesEntretien avec Conxa Pérez et Enric Casañas, page 68Entretien avec Chris Ealham, page 71Bibliographie francophone, par le Comité de rédaction du Monde libertaire, page 74
IL Y A UN PEU PLUS DE CENT ANS, les travailleurs espagnols décidèrent de se doter d’un outil leur permettant de lutter contre l’exploitation capitaliste et d’atteindre une société sans classes, c’est-à-dire sans salariat ni patronat, sans exploités ni exploiteurs, avec comme objectif l’instauration du communisme libertaire. Cet outil, ce fut la CNT (Confédération nationale du travail), qui alliait l’idéal anarchiste à la pratique syndicaliste.
Le mouvement ouvrier espagnol avait commencé à s’organiser sous l’impulsion des partisans de Bakounine au sein de la Première Internationale. Rejetant les partis politiques en tant que formations interclassistes, les libertaires espagnols créèrent, animèrent et développèrent une organisation de classe et de masse, donnant tout son sens à la formule de Karl Marx : « L’émancipation des travailleurs sera l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes. » L’anarcho-syndicalisme allait ainsi prendre un essor foudroyant dans la Péninsule ibérique.
C’est ce siècle de luttes et d’expériences révolutionnaires que revisitent les auteurs des textes qui suivent, compilés en 2010 dans Solidaridad Obrera, l’organe de la CNT de Catalogne. Qu’ils en soient ici remerciés. Je tiens à remercier également celles qui m’ont grandement aidé dans ce travail de traduction, à savoir : Jacqueline Samitier, Azucena Rubio et Claire Lartiguet-Pino. Bonne lecture !
Ramon Pino Groupe Pierre-Besnard de la Fédération anarchiste