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éditorial du nº 1652

Le jeudi 24 novembre 2011.

Les prochains mois nous montreront à nouveau que les gouvernements, quels qu’ils soient, ne portent en eux aucune possibilité de sortie de crise. Après la fuite lâche et hypocrite de l’ignoble Berlusconi, l’Italie s’est doté d’un nouveau chef, un certain Mario Monti, économiste de profession. Après avoir enivré le populo avec des promesses de politicards, voilà qu’on essaie de l’endormir avec celles d’experts, de spécialistes, de docteur ès trucmuche. Une sorte de technocratie, tout aussi infantilisante, si ce n’est plus. Le pire, c’est que spécialiste ou pas, grand économiste ou pauvre plouc autoritaire, ils n’y pourront rien. Pieds et poings liés aux marchés qu’ils protègent et qui les portent au pouvoir, ils n’ont aucun intérêt à ce que la donne économique et sociale évolue vers davantage de justice et de dignité. Le « grand » Monti n’a d’ailleurs pas « délivré » son pays du plan d’austérité qui va le faire sombrer de plus en plus dans la misère sociale.
Nous parions également sur un scénario similaire en Espagne. À l’heure où l’on écrit ces quelques lignes, les élections législatives sont pour bientôt. La droite sera sûrement triomphante et, là encore, peu de chances que les choses bougent et que la porte de sortie se dessine à l’horizon. On pourrait même parier pour que ce soit pire, les élus de droite n’ayant jamais été connus pour leurs bienfaits à l’égard des travailleurs. Idem pour la France et ses proches échéances électorales qui, contrairement à l’Espagne, verront sans doute la gauche monter sur le trône. En revanche, comme chez notre voisin ibérique, on parie qu’on s’en prendra encore plein le buffet ! Alors, on vote, ou on ne vote pas ? On s’en fout, on se met en grève !