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Ceux qui nous quittent

Jean-Louis Moreau, Émile Fournier
février 1959.

Jean-Louis Moreau

Un de nos vieux camarades vient de disparaitre brusquement

Frappé d’une congestion cérébrale, Jean-Louis Moreau est mort brusquement et ses proches n’ont pu alerter à temps les nombreux amis qu’il comptait dans la famille anarchiste.

Parmi ceux qui se trouvaient présents au columbarium, trois d’entre eux prient la parole pour apporter aux siens la marque de leur sympathie et de leur réconfort moral :

Olive, au nom des Amis de Sébastien Faure, qui rappela l’attachement du disparu à la société qui perpétue la mémoire du grand tribun ; Maurice Laisant qui apporta l’hommage de la Fédération anarchiste à notre regretté camarade dont la vie active a été si pleinement remplie, et Charles-Auguste Bontemps, délégué du journal Liberté, qui rappela l’antimilitarisme de Jean-Louis Moreau, en un temps où le pacifisme était plus dangereux encore que de nos jours.

Notre journal Le Monde libertaire et la Fédération anarchiste renouvellent ici leurs condoléances à ses proches et rendent un dernier hommage à leur vieux compagnon

Émile Fournier

Un second deuil nous frappe en la personne de Émile Fournier, père de notre trésorier général.

C’était encore un militant de l’époque héroïque, un de ces lutteurs pour qui la cause était le but de l’existence.

Dans toutes circonstances, il montra son attachement à notre idéal, payant de sa personne quand il le fallait.

Au lendemain de la dernière guerre, il était encore parmi nous, et seule la maladie l’avait éloigné de nos milieux auxquels par la pensée il reste toujours fidèle.

Que notre camarade Clément Fournier trouve dans les heures douloureuses qu’il trverse la témoignage de tous ses compagnons de lutte.

La Fédération anarchiste