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Répression syndicale pour le SLT

Le jeudi 4 novembre 1982.

Les instances juridictionnelles en ont décidé : le Syndicat de lutte des travailleurs n’est pas représentatif. Il est pourtant le syndicat le plus nombreux sur l’entreprise quant au nombre d’adhérents, sans parler bien sûr de la qualité militante ! Le SLT n’étant plus « représentatif », il ne peut plus avoir de représentant syndical au Comité hygiène et sécurité. On supprime ainsi un moyen important d’intervention pour ceux qui dénoncent quotidiennement les mauvaises conditions de sécurité à Usinor-Dunkerque. D’autre part, la demande de licenciement contre Franz Flatlischer (d’abord cassée par le ministère du Travail) peut suivre son cours en toute quiétude, vu la non-représentativité juridictionnelle du SLT. D’une pierre deux coups… À noter qu’à la direction d’Usinor, dans son action juridique, s’étant jointes la CGT et la CFDT !

La collaboration de classes à son niveau le plus poussé aurait-elle atteint là un de ses points culminants ?

Le SLT gêne et on cherche par tous les moyens à faire taire la voix de ceux qui se battent contre l’intégration du syndicat à l’appareil d’État. Soyons sûrs que nos camarades d’Usinor-Dunkerque sauront trouver le riposte, et ce avec notre soutien militant.

Fernand Bernard