Accueil > Archives > 1999 (nº 1146 à 1186) > 1161s, suppl. « Sp. Ivry, nº 3 », avr. 1999 > [sommaire du nº 1161 (suppl. Ivry-sur-Seine nº 3, à …) [et texte complet]]

sommaire du nº 1161 (suppl. Ivry-sur-Seine nº 3, à …) [et texte complet]

Le jeudi 22 avril 1999.

Spécial Ivry-sur-Seine, nº 3

Charbons ardents : un film documentaire de Jean-Michel Carré



Le vendredi 30 avril à 22 h 15, ARTE diffusera Charbons ardents, un documentaire de Jean-Michel Carré. Nous vous invitons à regarder ce documentaire.

Vous pourrez le faire chez vous, bien calé dans votre fauteuil, ou… avec nous, en compagnie du réalisateur, Jean-Michel Carré.

La projection commencera à 20 30 et sera suivie d’un débat autour de l’histoire des mineurs de la mine Tower de Aberdare. Une histoire avec ses espoirs, ses contradictions… et le désir de vivre autrement.

Si vous souhaitez participer à cette soirée, prenez date :
Vendredi 30 avril, 20 heures 30, salle Saint-Just ; 30, rue Saint-Just à Ivry-sur-Seine

Organisé par les Amis de Louise Michel, avec le groupe libertaire d’Ivry Élisée-Reclus de la Fédération anarchiste/

Pour nous contacter :
Groupe libertaire d’Ivry
c/o les Amis de Louise Michel, BP 55, 94202 Ivry-sur-Seine


1er Mai libertaire

Manifestons à l’appel de la Fédération anarchiste et de la CNT, à midi, à partir de la place des Fêtes (M° Place des Fêtes, Paris)


Ce documentaire s’intéresse à l’histoire extraordinaire des mineurs de la mine Tower de Aberdare (pays de Galles), qui, à l’époque des privatisations anglaises en 1994, ont défié la logique du mondialisme économique en rachetant avec leurs propres indemnités de licenciements la mine de charbon dans laquelle ils avaient travaillé. De fait, ces hommes ne sont pas des mineurs ordinaires. Ils sont également les actionnaires et les patrons de leur mine.

Aujourd’hui, trois années ont passé. Hormis la sauvegarde de leurs emplois, les mineurs ont géré la mine comme, ni la British Coal (propriétaire jusqu’en 1994 de la mine), ni les entrepreneurs privés ne l’avaient jamais fait, réalisant d’importants bénéfices, sans pour autant tout sacrifier à la sacro-sainte productivité. Plus encore, ils ont appris chaque jour à résoudre de nouveaux problèmes dont ils n’imaginaient même pas l’existence (économiques, fiscaux, juridiques, management). Ils ont également créé de nouveaux emplois, augmenté de façon considérable les salaires (un mineur est payé en moyenne 21 000 frs par mois), amélioré la sécurité de la mine, mais surtout ils ont réussi à transformer le rapport au travail, à la hiérarchie, à la culture… et ceci de manière irréversible.

Pour autant, c’est aujourd’hui, trois années après leur première victoire, que le véritable combat commence pour ces « patrons-employés. Et pour cause. Dans un monde où la concurrence est de plus en plus violente, où Tower voit objectivement la disparition à plus ou moins long terme de ses gisements, il est indispensable d’inventer pour les années et les générations à venir.

Ce sont tous ces problèmes essentiels et fondamentaux du devenir d’une micro-société, qui sont la matière de ce film au travers des questionnements, des inventions, des échecs… Il ne s’agit plus aujourd’hui d’un film relatant une lutte d’exception, mais d’un film mettant en scène un combat exemplaire, où chaque citoyen, chaque spectateur pourra se nourrir, tant des contradictions que des résolutions, mais surtout d’une volonté farouche de vivre autrement pour une société véritablement humaine.

Jean-Michel Carré