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À nos amis lecteurs

mars 1968.

Chaque mois, nous vous adressons quelques mots, à la même page et cela, chers lecteurs, crée un lien d’amitié entre nous.

Oui nous le répétons presque chaque mois : notre journal n’est pas un journal comme les autres. Il reflète une pensée précise dont on ne saurait nier la puissante originalité qui la distingue de toute autre idéologie. Mais vous le savez, les conditions économiques sont aujourd’hui si dures qu’un journal qui n’est pas « aux ordres » ne peut subsister qu’avec difficulté. Il est étouffé peu à peu ; on essaie de lui tordre le cou, on s’emploie à le broyer pour qu’il disparaisse vite…

Et pourtant nous sommes toujours là bien vivants, solides, avec une trésorerie saine à laquelle nous veillons sans cesse… Autour de lui des collaborateurs dévoués, des militants attentifs, de nombreux supporters qui restent fidèles à notre journal et de nombreux lecteurs qui s’y abonnent et qui s’y attachent.

Serrons-nous encore plus près de lui ; montrons autour de lui une garde vigilante. Depuis plus de soixante ans, Le Libertaire est entre nos mains…

La pensée diffusée par notre journal reste un flambeau pour tous les hommes libres.

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Les administrateurs,
Maurice Joyeux et Richard Pérez