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À nos amis lecteurs

novembre 1968.

C’est parce que notre journal n’est pas un journal comme les autres, c’est parce que vous n’êtes pas pour nous des lecteurs comme les autres qu’à cette place nous nous adressons à vous chaque mois.

Les conditions économiques qui s’aggravent chaque jour sont telles qu’un journal qui n’est pas « aux ordres » est proprement étouffé par un système qui dans la presse tend au monolithisme. Notre Libertaire, lui, a subsisté et subsistera encore longtemps. Il est un des rares journaux d’avant-garde autrefois si nombreux. Mais pourquoi ?

Parce que notre journal reflète une pensée précise dont on peut discuter l’importance mais dont on ne saurait nier la puissante originalité qui la distingue de toute autre spiritualité et surtout parce que, conscients de ce que représente notre journal, leur journal, nos amis lecteurs se serrent autour de lui pour faire face à une « civilisation » où l’homme, ce nouvel apprenti-sorcier, risque d’être broyé par les forces qu’il déchaîne.

Mais notre Libertaire ne peut vivre que si le lecteur monte autour de lui une garde vigilante. Il fallut le diffuser, lui trouver des abonnés nouveaux.

Aidez-nous en achetant vos livres, vos disques, vos revues à notre librairie.
Souscrivez et faites souscrire car la souscription remplace la publicité que nous refusons car elle nous mettrait à la merci des forces économiques.

Depuis plus d’un demi-siècle, Le Libertaire est entre vos mains. Vous avez toujours fait ce qu’il fallait pour que ce journal vive. Aujourd’hui, alors que les prix d’imprimerie et d’envoi ont augmenté et que nous ne voulaons pas augmenter le prix de notre journal, nous vous demandons de nous aider. Nous sommes persuadés que vous le ferez, nous aidant ainsi à ce que la pensée diffusée par le journal reste un flambeau pour tous les hommes libres.

Abonnez-vous, souscrivez !

Les administrateurs,
Maurice Joyeux et Richard Pérez