Cette fin d’année aura été marquée par un automne social des plus prometteurs. Les infirmières, les personnels de Santé, les PTT et enfin la RATP, chacune et chacun à leur tour (hélas !) auront su se faire entendre et parler d’eaux. Coordinations, comités de grève, intersyndicales… les formes d’organisation choisies par les salariés auront suscité bien des commentaires. À l’heure des bilans, le solde est bien maigre : quelques dizaines de francs pour les uns, quelques miettes pour les autres, rien pour beaucoup. Rocard-la-Rigueur aura réussi à contenir l’ensemble des revendications et les bureaucraties syndicales réussies à se débarrasser des « moutons noirs ».
Pourtant, rien n’empêchera l’arrivée du printemps ! Les sociaux-traîtres, bureaucrates et autres branchés du « con-consensus » n’auront que cette trêve pour jouer aux confiseurs ! Trop de problèmes, trop de revendications — trop longtemps refoulées — restent insatisfaites. Ils auront beau parler faux, réprimer vrai, exclure, suspendre ou diviser ils n’y changeront rien.
L’automne 1988 a été chaud. Le printemps 1989 sera révolutionnaire. Normal, on fêtera le bicentenaire, mais à notre manière !