Accueil > Archives > 1988 (nº 689 à 732) > .732 (29 déc. 1988) > [éditorial du nº 732]

éditorial du nº 732

Le jeudi 29 décembre 1988.

Cette fin d’année aura été marquée par un automne social des plus prometteurs. Les infirmières, les personnels de Santé, les PTT et enfin la RATP, chacune et chacun à leur tour (hélas !) auront su se faire entendre et parler d’eaux. Coordinations, comités de grève, intersyndicales… les formes d’organisation choisies par les salariés auront suscité bien des commentaires. À l’heure des bilans, le solde est bien maigre : quelques dizaines de francs pour les uns, quelques miettes pour les autres, rien pour beaucoup. Rocard-la-Rigueur aura réussi à contenir l’ensemble des revendications et les bureaucraties syndicales réussies à se débarrasser des « moutons noirs ».

Pourtant, rien n’empêchera l’arrivée du printemps ! Les sociaux-traîtres, bureaucrates et autres branchés du « con-consensus » n’auront que cette trêve pour jouer aux confiseurs ! Trop de problèmes, trop de revendications — trop longtemps refoulées — restent insatisfaites. Ils auront beau parler faux, réprimer vrai, exclure, suspendre ou diviser ils n’y changeront rien.

L’automne 1988 a été chaud. Le printemps 1989 sera révolutionnaire. Normal, on fêtera le bicentenaire, mais à notre manière !