L’employé à l’imprimerie de la mairie (PS) de Saint-Martin lès-Boulogne (Pas-de-Calais) a été frappé au visage et au bas ventre par la secrétaire générale adjointe.
C’est à la suite de fautes d’orthographe dans le bulletin municipal, qu’il venait juste de finir d’imprimer, qu’il y eut une altercation entre lui et la secrétaire. Celle-ci, le tenant pour responsable, l’insulta et le frappa.
Le copain est allé porter plainte au commissariat pour insultes et blessures légères. Après cinq jours d’arrêt maladie, il a eu un entretien avec le maire, qui lui a conseillé de retirer sa plainte, lui a fait comprendre qu’il était assez influent pour faire classer l’affaire (même au niveau du Procureur de la République, que le copain avait informé), tout en lui faisant ce chantage : si vous retirez votre plainte, vous serez peut-être titularisé.
Lors de l’entrevue au commissariat, le copain apprend que la secrétaire nie totalement les faits, et que tous les « témoins » entendus nient également qu’il y ait eu violence physique à son égard.
Se mêlant à cela le problème de la titularisation non effectuée depuis vingt mois, le copain a écrit au sous-préfet pour lui expliquer son cas.
Puis, il a engagé une procédure au niveau du tribunal administratif pour emploi illégal. Et le maire, ne voulant pas perdre la face, multiplie la pression en le convoquant chez le médecin, puis chez le psychiatre. Enfin, n’ayant le choix qu’entre titulariser ou mettre fin au stage (ce qui serait à nouveau illégal), le maire se contente de muter le copain au service « peinture ».
Dernier rebondissement, le copain est accusé de vol de voiture et de sac à main (retrouvés intacts) par une de ses collègues qui, peu de temps avant, l’avait invité à quitter son emploi. Nous laissons à chacun le soin de faire les rapprochements qui s’imposent ! Au début du conflit, le copain fait appel à son syndicat, la CFDT, mais en fait, le maire s’en est servi à son avantage comme porte-parole. La représentante locale a même téléphoné au copain pour lui dire que s’il persistait dans sa plainte, sa « petite amie » serait susceptible de perdre son emploi. Suite à cela, il a remis sa carte et est rentré à la CGT. L’affaire suit son cours…
Caribou (gr. communiste libertaire de Boulogne-sur-Mer).