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éditorial du nº 1234

Le jeudi 1er mars 2001.

Tout au long du mois de mars, la Fédération anarchiste va mener campagne sur le thème du communalisme, par la tenue de conférences dans de nombreuses villes. En effet, notre vie quotidienne est déterminée par le travail mais également par notre lieu d’habitation. La commune, le quartier constituent un cadre de vie, dont les modalités de gestion ont des retentissements importants pour chacun-e d’entre nous.

Là où les élections municipales nous proposent de déléguer notre pouvoir à des élus peu scrupuleux de ce qui fait notre quotidien, les anarchistes opposent l’idée de réflexion et d’implication de chacun-e et de tous dans la gestion de domaines aussi fondamentaux que le logement, les transports, la santé, etc. Qui n’a en effet jamais rencontré de difficultés pour trouver un logement correct à un prix abordable ? Pour avoir accès à des structures de soin de proximité et adaptées aux besoins de tout un chacun ? À l’heure où les associations, collectifs, comités de quartier sont amenés à investir et réquisitionner des locaux que les municipalités leur refusent, à l’heure où la logique mercantile et de profit nous impose une précarité grandissante, il paraît clair que nous n’aurons que ce que nous prendrons.

Face aux illusions électorales, les anarchistes entendent montrer, exemples concrets à l’appui, que les habitants peuvent s’auto-organiser et être une force de propositions et d’actions dans la gestion des communes. Qui est en effet mieux placé que les usagers pour déterminer les besoins et les solutions appropriées à des questions aussi essentielles que le logement ou les transports ?
C’est dans cet état d’esprit que la Fédération anarchiste lance une tournée fédérale de conférences sur le thème du communalisme, qui partira d’initiatives existantes pour ouvrir la réflexion sur ce que nous pouvons construire. Parce que notre quotidien n’est pas une fatalité, parce que collectivement nous pouvons peser dans le rapport de force social, « gérons la ville nous-mêmes ! » est le mot d’ordre de cette campagne.